Nous avons toutes et tous vécu à un niveau personnel, familial et professionnel les bouleversements liés à la pandémie de coronavirus. Mais d’un point de vue collectif et sociétal, quelle lecture peut-on faire de ces événements ? Qu’est-ce que la pandémie et les confinements qu’elle a occasionnés nous apprennent sur notre société, ses défaillances, ses angles morts qui font que pour certain·es plus que d’autres la crise a été un véritable cataclysme ? C’est au moyen d’une enquête populaire que le MOC et ses organisations ont décidé, avec leurs publics, de se saisir de ce nouvel espace d’apprentissage et de lutte pour comprendre, mais aussi pour agir collectivement.
Après la 1G (voix), 2G (SMS), 3G (web mobile), 4G (vidéo), nous voici à l’aube de la 5G pour le meilleur, mais aussi pour le pire... Les impacts de cette nouvelle technologie sont multiples et les choix politiques derrière ce « processus d’innovation » ne sont pas neutres. Ils visent avant tout l’optimisation du système socio-économique actuel de nature néolibérale. Il y a urgence pourtant à prendre en considération les nouvelles études qui soulignent les divers effets néfastes de la 5G sur la population, mais aussi sur l’environnement. C’est une question sanitaire, mais aussi démocratique. Explications.
Vivre avec le Covid-19 a entrainé le développement d’une multitude de nouveaux usages du numérique et d’applications. Parmi ces dernières, c’est aujourd’hui au tour de l’application de tracing des contacts de faire son apparition. Annoncée depuis plusieurs mois, elle n’est pas la première du genre à l’échelle européenne où, entre bugs techniques et accueil parfois mitigé par la population 1, le tracing numérique semble avoir gagné sa place.
La crise sanitaire a montré les limites de l’accompagnement des personnes âgées dans les maisons de repos et de soins. Mais si l’on veut dépasser les constats posés, c’est l’ensemble du système qu’il faut revoir et, plus largement, la manière de penser la vieillesse aujourd’hui dans la société.
La pandémie de Coronavirus a interrompu une vague historique de manifestations et de révoltes citoyennes initiée en 2019. Mais les mouvements sociaux n’ont pas disparu pour autant. Bien au contraire, ils ont été particulièrement actifs pendant le confinement, se montrant capables de s’adapter à la situation et de reconfigurer rapidement leurs actions 1. Aux côtés des intellectuel·les progressistes, ils ont entre autres cherché à interpréter la crise et la pandémie. Mais leur vision parviendra-t-elle à s’imposer dans le flot de productions que la crise a générées tant à gauche que du côté des réactionnaires et des capitalistes ? Éclairage.
Depuis plusieurs années, le concept des communs a émergé comme une alternative à l’extension sans fin des domaines de la propriété privée : eau, semence, cellules... Il fait d’abord écho aux commons qui désignaient au Moyen Âge en Angleterre, les terres de pâture, les forêts, les rivières, etc. appartenant à un Seigneur ou à un ordre religieux mais faisant l’objet d’un usage collectif. Aujourd’hui, le terme commun est utilisé dans divers contextes renvoyant à des conceptions parfois proches, parfois radicalement opposées. Bien(s) commun(s), biens publics, communs… Une clarification s’impose. Et par-delà cette diversité, le commun comme principe politique d’action s’érige au travers d’initiatives portées par des collectifs et des mouvements sociaux et écologiques comme une alternative révolutionnaire au capitalisme. Explication.
La pandémie du Covid-19 nous rappelle les traits les plus fondamentaux de la condition humaine : la solidarité existant entre les humains par-delà les frontières, mais aussi la solidarité entre les humains et tous les autres vivants, comme la solidarité entre les vivants et leurs milieux. Ce brutal rappel, que les nationalismes obtus et les logiques concurrentielles s’empressent déjà d’étouffer, nous invite à repenser à ce que devrait être une véritable institution politique du monde, ce que nous appellerons ici le commun mondial de l’humanité.
Dans cette période où le meurtre de George Floyd ravive les questionnements liés au racisme, nous avons interrogé Nadia Nsayi sur la nécessité de mener le processus de décolonisation jusqu’à son terme pour que nous puissions, tant en Belgique qu’au Congo, regarder l’histoire de la colonisation sans fard. Et pour que nous puissions envisager la construction d’un futur commun plus juste pour toutes et tous.
« Les alternatives ne manquent pas. Ce qui manque vraiment, c’est de la pensée alternative sur les alternatives. » 1 C’est le point de départ de la science critique engagée développée par le Centre d’études sociales (CES) de l’Université portugaise de Coimbra dirigée par le renommé sociologue Boaventura de Sousa Santos. Des pistes pour « décoloniser, démarchandiser et démocratiser » nos sociétés y sont explorées. Rencontre avec l’un de ses chercheurs, Elísio Estanque.
Depuis une dizaine d’années, Harenois·es, zadistes, militant·e·s associatif·ve·s, activistes du monde carcéral et environnementalistes tentent envers et contre tout de résister à l’implantation de la méga-prison de Haren. Un livre raconte la manière dont ils font converger leurs luttes. Extraits et reportage au cœur d’un mouvement qui, malgré un récent revers juridique, ne compte pas abdiquer. Au nom d’un idéal démocratique.