Ils sont mineurs. Ils viennent de l'étranger. Ils ont voyagé vers l'Europe, seuls, dans l'espoir d'y construire une vie meilleure et plus sûre. Sur la route, ils ont bravé de nombreux dangers. Arrivés chez nous, ces MENA, comme on les appelle, vont devoir emprunter un autre type de parcours pas toujours plus simple, celui de l'accueil. Pour illustrer ce sinueux chemin, Youssef, un jeune Syrien de 17 ans, a accepté de raconter son histoire à Démocratie. Elle révèle les manquements des politiques d'asile du gouvernement fédéral.
En refusant d’accorder un visa humanitaire à une famille syrienne, malgré les décisions de justice en ce sens, le secrétaire d’État Théo Francken met l’État de droit en danger. Plus globalement, il s’entête dans une politique d’asile de plus en plus restrictive, basée sur une lecture uniquement idéologique de l’immigration. Pour Sylvie Saroléa, il serait temps que la Belgique et l’Union européenne cessent de percevoir les migrations comme un phénomène figé et réfléchissent à de vraies alternatives afin de répondre adéquatement à ce défi majeur du XXIe siècle.
L’« affaire » Angelica, du nom de cette jeune Équatorienne sur le point d’être expulsée avec sa maman fin juillet, a une fois de plus relancé le débat sur la régularisation des sans-papiers, l’immigration et l’application restrictive du droit d’asile. Le nombre de demandes d’asile en Belgique chute depuis plusieurs années (14 600 en 2006, soit le chiffre le plus bas depuis 15 ans). Depuis un an, la Belgique met également en œuvre un nouveau statut de protection internationale : celui de « protection subsidiaire » accordée à des personnes qui n’ont pas droit à l’asile, mais courent un risque réel d’atteintes graves dans leur pays. Une mise en œuvre « à la belge », elle aussi restrictive... Bilan d’un an de protection subsidiaire.