Le Nicaragua traverse sa plus grande crise de régime depuis la chute de la dictature des Somoza fin des années 70. De la mobilisation d'étudiants s'opposant à une réforme de la sécurité sociale brutalement réprimée par les forces armées gouvernementales a suivi un large mouvement de contestation populaire réclamant le départ de Daniel Ortega. Que reste-t-il de l'ancien révolutionnaire sandiniste ? Comment la dérive s'est-elle opérée ? Et comment la gauche survivra-t-elle à la secousse ? Éclairage.


Au Nigéria, au Soudan du Sud, en Somalie et au Yémen, environ 20 millions de personnes sont menacées par la famine et risquent de mourir de faim. Parmi eux, 1,4 million d’enfants qui souffrent de malnutrition sévère. Le consortium 12-12 1 a tiré la sonnette d’alarme afin de ne pas revivre le même drame humanitaire que lors de la famine de 2011. Rencontre avec son président, Pierre Verbeeren, qui croit fermement en la générosité des donateurs et en la capacité de la communauté internationale à vaincre la crise.

En janvier dernier, un groupe de douze représentant(e)s des différents services et organisations du MOC s’envolait pour le Brésil, à l’initiative de l’ONG Solidarité Mondiale. Ce voyage d’immersion était l’occasion pour eux de découvrir sur place le pays aux mille contrastes qu’est le Brésil. Mais également de voir comment, dans un pays dit « émergent », des initiatives de solidarité et de protection sociale pouvaient se mettre en place. La campagne de Solidarité Mondiale (et du CNCD) étant consacrée à cette question, l’occasion était belle pour le groupe de rencontrer un grand nombre de représentant(e)s d’organisations de travailleurs, de syndicats, d’organisations de jeunes et de femmes. Ces rencontres devaient permettre de comprendre le fonctionnement des syndicats brésiliens ainsi que l’importance du Parti des travailleurs (PT) et des présidences successives de Lula et de Dilma Roussef sur les mouvements sociaux. Il s’agissait également de se rendre compte des conditions de travail des femmes et des hommes rencontrés et leur action dans la construction d’un système social juste et solidaire. Récit de voyage en quelques photos tout en contraste.
Indépendant depuis 1821, le Guatemala a pourtant, dès la fin du 19e siècle, livré ses richesses naturelles aux intérêts étrangers. Face à cette voracité, la population locale, composée principalement de communautés mayas, organise sa résistance pour protéger ses traditions et sa terre. Avec l’aide de différents partenaires, elle tente de défendre ses droits sociaux les plus fondamentaux. Mais la partie est loin d’être gagnée...
Première femme Secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), Rabiatou Sérah Diallo est un véritable personnage. Dans cette interview, elle revient sur son parcours syndical et sur son rôle dans la transition démocratique de la Guinée. Un pays qui, peu à peu, sort de ses turpitudes politiques. Toutefois, l’édifice construit reste très fragile. Plus que jamais, la vigilance des mouvements sociaux doit donc être de mise. Entretien.
1994-2014. Il y a vingt ans, le génocide des Tutsi au Rwanda redisait l’innommable dont les hommes sont capables. Cent jours de massacres, sous nos yeux, transformeront le pays en un immense charnier. Vingt ans, cela peut paraître une éternité. Et pourtant, ce n’est rien pour panser les plaies profondes laissées par un million de morts. Pardon et réconciliation demandent davantage de temps encore. Le Rwanda l’atteste au jour le jour. Retour sur les faits et perspectives.
Il y a six ans, l’élection de Barack Obama suscitait une vague d’espoir au niveau international et en particulier en Amérique latine. Après les années Bush, la région espérait des relations basées sur le respect mutuel. Barack Obama semblait initialement disposé à inscrire sa politique étrangère dans cette dynamique. Mais ce changement de cap ne s’est pas concrétisé. Déçus, les pays latino-américains ont été contraints de reconnaître la justesse de l’aphorisme de l’historien de la Grèce antique Thucydide : « Les grandes nations font ce qu’elles veulent, tandis que les petites nations acceptent ce qu’elles peuvent ».