Selon les derniers sondages, le Vlaams Belang devient en Flandre le premier parti avec 28 % d’intentions de vote suivi de la N-VA avec 21 %. La montée des partis nationalistes flamands contraste avec la situation en Wallonie où l’extrême droite n’a jamais réussi à s’infiltrer dans le paysage politique. Mais comment comprendre ce qui se passe au nord du pays ? Et surtout comment soutenir la Flandre qui résiste aux projets de la droite nationaliste et qui, quoi qu’on en pense au sud du pays, n’est pas inexistante ?
Les vives tensions autour du dossier catalan ont fait réapparaître au premier plan la question de l’indépendance de la Flandre. De quoi s’interroger sur la stratégie actuelle des nationalistes flamands à l’heure où la N-VA n’a jamais eu autant de pouvoir dans l’État belge... mais où le nombre de Flamands qui souhaitent l’indépendance de leur région semble historiquement bas. Éléments de réponse avec Dave Sinardet, professeur de sciences politiques à la VUB et spécialiste du nationalisme.

En « débranchant la prise » des gouvernements fédérés dans lesquels il était en majorité avec le PS, le président du CDH, Benoît Lutgen, a plongé le paysage politique francophone dans une situation inédite. Le peu de préparation de cette décision surprend la plupart des observateurs. Analyse avec Paul Wynants, professeur d’histoire politique 1.

Dans le secteur de la Justice, le ministre compétent Koen Geens (CD&V) multiplie les réformes. Étrangement surnommées « Pot pourri », elles annoncent d’emblée la couleur. D’ailleurs, Manuela Cadelli, juge au tribunal de première instance de Namur et présidente de l’Association syndicale des magistrats, n’y va pas par quatre chemins : « En Belgique, la séparation des pouvoirs est mise à mal ». Explications.

En mai 2014, Démocratie interviewait Dave Sinardet pour faire le bilan du gouvernement flamand à l’issue de la législature. Un an plus tard, nous l’avons soumis au même exercice pour mieux comprendre les actualités politiques de première importance au nord du pays et les rapports de force qui existent entre les partenaires de la majorité gouvernementale1. Entretien.
La dette wallonne a atteint 18,9 milliards d’euros au cours de l’année 2014 en raison de requalifications comptables imposées par l’Europe. Un chiffre record susceptible de compromettre la relance économique wallonne. Damien Piron, doctorant en sciences politiques à l’Université de Liège, nous explique les mécanismes de la politique budgétaire wallonne et le peu de marges dont dispose le gouvernement pour retrouver un cercle vertueux.
Le crédit-temps « sans motif » est récemment passé sous les fourches caudines du gouvernement Michel. Pour Bernard Fusulier, c’est un non-sens. Selon lui, ce type de dispositif devrait, au contraire, être renforcé pour permettre le passage à une société qui donnerait toute sa valeur et son importance aux activités socialement utiles. Dans les horizons tracés, c’est le travail (et non plus l’emploi) qui devient central. Explications.