La situation des chemins de fer en Belgique. Un dossier complexe qui met en présence des enjeux multiples ; de mobilité bien sûr, de services publics évidemment, et qui renvoie à des questions économiques, sociales, politiques et environnementales. Il est divisé en trois parties. La première revient sur la libéralisation en cours qui a modifié le paysage ferroviaire tant en Belgique, qu’en Europe. La deuxième partie fait le point sur les problèmes actuels au sein de la SNCB et leurs impacts sur les missions de service public. Enfin, la dernière partie est consacrée à une interview de Céline Tellier, chargée de mission « mobilité » à l’association Inter-Environnement Wallonie.

Lire la suite...

 - Pourquoi la diminution de l’offre ferroviaire ne peut pas être une option ?

- Céline Tellier: Cette décision va à l’encontre des évolutions nécessaires en matière de mobilité. Premièrement cela ne répond absolument pas à la demande des usagers puisque depuis 1995 on constate une augmentation de plus de 55 % du nombre de voyageurs au niveau de la SNCB. Deuxièmement, nous devons d’ici à 2020 réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 % par rapport à 1990. Dans cet effort à fournir, le secteur du transport est un enjeu énorme. Entre 1990 et 2009, les émissions de CO2 imputables à ce secteur ont augmenté de 33 % ! Diminuer l’offre de trains est en contradiction complète avec la nécessité d’un report modal massif vers le train qui reste le mode de transport le moins polluant. Enfin, selon les estimations du Bureau du Plan, on devrait assister à une augmentation de 30% du nombre de déplacements entre 2005 et 2030 à l’échelle nationale. Cela va nécessiter des investissements massifs dans le secteur ferroviaire et celui des transports publics en général.

Lire la suite...

Les accidents de Pécroz puis de Buizingen ont mis en lumière de manière dramatique la crise dans laquelle se trouve la SNCB. Le mal serait même profond. Trois éléments particuliers reviennent sans cesse à la surface pour expliquer cette situation. Un problème organisationnel : la nouvelle structure du groupe à trois « têtes » fonctionne mal. Un problème financier : la dette importante du groupe fragilise sa situation et met en péril ses missions de service public. Un problème idéologique : on peut douter que la libéralisation totale du secteur, prévue à l’horizon 2017, soit de nature à améliorer la situation.

Lire la suite...

Dans le contexte d’une austérité programmée au niveau européen, après une crise financière sans précédent, la fiscalité devient plus que jamais un enjeu démocratique. En France, elle s’est invitée dans le débat politique et sera un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle. Le manifeste « Pour une révolution fiscale, un impôt sur le revenu pour le XXIème siècle» est une contribution majeure au débat, offrant à chaque citoyen l’opportunité de se saisir de la question fiscale pour faire émerger «un large débat public»1.

Lire la suite...

Les nouveaux indicateurs de richesse alimentent, depuis quelques années déjà, de nombreux débats au sein des grandes institutions. Si ces débats gagnent en ampleur aujourd'hui, c'est parce que le PIB et sa croissance n'apparaissent plus adéquats pour répondre aux défis sociaux et écologiques du XXIè siècle. On peut s'en réjouir. Mais à bien y regarder, certaines des propositions qui émergent ont de quoi susciter une attention critique...

Lire la suite...

Depuis ce 1er janvier 2011 le marché postal en Belgique est complètement ouvert à la concurrence. «Enfin!», diront les promoteurs de cette mesure qui, de négociations en reports, attendaient ça depuis plus de quinze ans. En effet, selon eux, cette libéralisation totale du secteur postal doit permettre un fonctionnement plus efficace du marché au bénéfice des consommateurs et des entreprises à travers des services moins chers et de meilleure qualité. Et pourtant, comme on s’en doute, cela risque de ne pas être aussi simple… Un cas d’école même!

Lire la suite...

Les récents pourparlers au sein du G 20 qui se sont tenus en novembre à Séoul ont mis en lumière l’existence de tensions sur les marchés monétaires. On ne partagera guère l’enthousiasme de Christine Lagarde, ministre française de l’Economie, qui, au lendemain du G20, estimait que «nous avons tourné le dos à la guerre des monnaies en nous engageant à ne pas recourir à des politiques de dévaluation compétitive»1. La ministre avait parlé trop vite.

Lire la suite...

La défense de la fiscalité n’est pas une tâche simple pour la gauche politique et syndicale. Les débats dans les assemblées sont souvent houleux. Régulièrement, il faut taper sur le clou. Et rappeler que la fiscalité est en quelque sorte le prix de la civilisation. Qu’elle est essentielle pour assurer le financement des fonctions collectives telles que l’enseignement, la santé, la sécurité. Qu’elle est primordiale aussi pour redistribuer les richesses, et ainsi permettre aux personnes à bas revenus de vivre dans des conditions décentes. Aussi, que la fiscalité a un rôle incitatif en pénalisant certains comportements nuisibles tels que la pollution par exemple, et en encourageant d’autres comme l’isolation des bâtiments.

Lire la suite...

Le fait que le Parlement démocratiquement élu vote le budget des voies et moyens est probablement un argument devenu de moins en moins suffisant pour légitimer l’impôt aux yeux des citoyens contribuables. L’éducation permanente cherche notamment à développer la compréhension, l’analyse et le regard critique des citoyens sur des questions de société qui émergent de la vie quotidienne. Le questionnement amène souvent à s’intéresser à une ou plusieurs fonctions collectives, aux dépenses qu’elles occasionnent ainsi qu’à leur financement. La discussion vire alors fréquemment vers le niveau des impôts et des cotisations, vers l’inégalité en matière fiscale, vers les dépenses publiques « inutiles » ou « excessives », et somme toute, vers la légitimité de la hauteur des prélèvements sociaux et fiscaux.

Lire la suite...

Arnaud ZacharieDès qu’il a fallu procéder à des restrictions budgétaires, le secteur de la Coopération au développement a souvent été, sous les gouvernements précédents, victime d’« ajustements » conséquents. Qu’en est-il aujourd’hui ? Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11, décode les réformes en cours et la vision qui les sous-tend. Entretien.

Lire la suite...

Le Gavroche

Palestine : remettre les mots à leur place

«Les Palestiniens sont abattus. Les Palestiniens meurent de faim. Des enfants… Lire la suite
Mai 2019

Tous les numéros

DEMO NOV 23