La théorie du Donut de l’économiste Kate Raworth suscite un engouement croissant auprès des acteurs qui pensent la transition. Après Amsterdam, c’est au tour de Bruxelles de s’emparer de ce nouvel outil, avec l’intention affirmée de poser des actes concrets en faveur de la transition. L’expérience Brussels Donut 1 a vu le jour en août 2020 et s’est terminée en mai dernier. Mais en quoi consiste le modèle Donut et pourquoi l’utiliser ? Quelle en est l’appropriation bruxelloise et quel bilan tirer de cette première phase d’expérimentation ? Réponse avec Laure Malchair.
Le projet Territoires zéro chômeur longue durée (TZCLD) est mis en place en France depuis 2017. L’expérimentation, bien que présentant quelques faiblesses, semble satisfaire à ses objectifs de lutte contre le chômage de longue durée. Un vote parlementaire a en effet confirmé, en décembre dernier, l’extension de l’expérience à 50 territoires supplémentaires. Chez nous, malgré un contexte institutionnel bien distinct, le concept a été implémenté dans deux territoires, à Charleroi et au Luxembourg. Mais quels sont les retours sur ces expérimentations françaises et belges ? Et quelles sont les intentions politiques à l’égard de ce dispositif telles que contenues dans les déclarations politiques de nos différents gouvernements ?
À l’heure où le télétravail bénéficie d’une couverture médiatique importante, la pratique suscite de nombreux débats. Les un·es sont tantôt euphoriques : « ça marche ! », d’autres sont plus alarmistes : « à ce rythme-là, c’est le burn-out assuré ! ». Il s’agit sans doute là d’une particularité qu’aura révélée la crise : nous ne sommes pas toutes et tous égaux·ales face au télétravail, que ce soit en termes d’accès ou de conditions de travail. Les différences existaient déjà, mais se voient exacerbées par la crise. Il parait alors pertinent de s’intéresser aux enjeux connus du télétravail 1 pour alimenter les réflexions sur leur devenir.
Pour faire face aux conséquences socio-économiques de la pandémie, les règles du traité budgétaire européen ont été suspendues. De nombreuses déclarations politiques ont mis en avant le soutien nécessaire à l’économie et à la population « quoiqu’il en coûte ». Les plans de relance mobilisant beaucoup de moyens sont en discussion à différents niveaux de pouvoir. Faut-il s’en féliciter ? Comment expliquer que l’on accepte de telles dépenses là où avant on invoquait les problèmes que représentait la hausse des taux d’endettement public ? Ne pose-t-elle plus de soucis ? Faut-il s’inquiéter des conséquences de l’endettement accru et de la création monétaire ? Pourquoi l’accord sur le financement européen de la relance va-t-il jusqu’à subsidier les États ? L’austérité ne va-t-elle pas être imposée une fois l’épidémie vaincue en dépit des défis de demain ? Explications.
Comment changer l’économie ? Des milliers de jeunes, d’étudiant·es, de personnes engagées et d’expert·es en ont débattu fin novembre depuis Assise et en ligne dans le monde entier. Sarah Prenger a activement participé à cette conférence sur l’Économie de François 1 qui s’est déroulée sur trois jours. Elle témoigne du processus mis en œuvre et des échanges d’idées entre jeunes pour convertir le système économique. « L’économie de demain doit prendre soin de toutes et tous, mais aussi tout autrement de la terre. Et François – le poverello d’Assise 2 – peut nous aider à trouver le chemin, pour sortir de cette situation moyenâgeuse et pour aller vers un nouveau printemps ». Retour d’expérience.
La crise du Coronavirus a montré la fragilité de notre système économique mondialisé, interconnecté, orienté sur l’efficience à tout crin et l’accroissement des richesses. Le questionnement des limites de la croissance, bien qu’il ne soit pas neuf, est devenu aujourd’hui crucial. Pour entrer dans une société post-croissance, nous devrons compter sur notre capacité à imaginer un récit alternatif mais aussi nous appuyer sur les initiatives de transition au sein desquelles s’inventent d’autres façons d’organiser la vie économique. Territoire, institutions, collectivités, sont autant d’entités qui auront un rôle à jouer pour accompagner ce changement sociétal. Explications.
Avec la crise du coronavirus, la discussion budgétaire arrive à grands pas. La Commission européenne (CE) va publier ses nouvelles estimations du déficit des États et très probablement les estimations de leur déficit structurel. Il faudra être extrêmement vigilant pour qu’elle ne donne pas une image totalement noircie de la situation. Car si nous sortons de la crise du coronavirus avec un déficit structurel très important, cela signifiera le basculement immédiat dans un scénario d’austérité budgétaire. Il existe une stratégie pour l’éviter. Explications.
Le monde du travail est traversé par une profonde crise : conditions de travail dégradées, souffrance, augmentation du chômage... Face à ces défis, Mireille Bruyère propose une critique de notre désir illimité d'efficacité productive comme sésame à notre émancipation. Elle ouvre de nouveaux fronts pour déconstruire notre imaginaire productiviste et en proposer un qui soit soutenable humainement et écologiquement.
Le 31 mai de cette année, la Cour constitutionnelle belge déboutait le fonds vautour NML Capital Ltd qui exigeait l’annulation de la loi « relative à la lutte contre les activités des fonds vautours » adoptée il y a trois ans par le Parlement fédéral. Cette victoire devant la Cour entérine l’avancée fondamentale que représente la législation belge dans le domaine. Elle est également l’occasion d’expliquer le mode de fonctionnement particulièrement pervers de ce type de fonds.