Le monde du vivant nous est connaissable jusqu’aux intimes confins de ses subtiles architectures génétiques et moléculaires. La profusion des savoirs de la biologie laisse augurer des avenirs meilleurs mais les tentations monopolistiques et la monétarisation des connaissances veillent. Connaître ne peut suffire à qui veut posséder et vendre, quitte à rompre de fragiles équilibres de sagesse patiemment construits.
La hausse quasi ininterrompue du prix du pétrole depuis décembre 1998 a fait la une de l’actualité durant ces derniers mois. Face aux craintes exprimées par les ménages à faibles revenus qui se chauffent au mazout, ainsi que par les routiers, taximen et autres professions touchées, un apparent consensus fait valoir que le pétrole est trop cher et qu’il faut diminuer son coût. Une réponse qui paraît de bon sens. Et pourtant... Ce mois de novembre aura lieu une conférence ministérielle décisive sur le changement climatique. Entre le prix du pétrole et le gaz à effet de serre, il faudra bien que nos sociétés choisissent. Esquisse d’une étrange schizophrénie.
Les grandes villes sont au bord de la congestion. Les allergies et les maladies respiratoires dues à la pollution de l’air grimpent de manière inquiétante. La production de gaz à effet de serre par le secteur des transports contribue à mettre le système climatique terrestre en danger. Reconsidérer la politique de mobilité devient donc une question d’urgence. Selon Françoise Orban, professeur et directrice du département de Géographie aux facultés de Namur, cette congestion trouve son origine avant tout dans l’individualisme, l’éclat de l’habitat et la pratique de l’"autosoliste". Un mode de vie qui ne se change pas en quelques mois…
La Belgique fédérale se dotera-t-elle prochainement d’un plan pour un développement durable pour les années 2000-2003? C’est en tout cas la tâche à laquelle le présent gouvernement devra s’atteler, et la présence des Verts n’y est pour rien, il s’agit d’une obligation légale.
Vingt ans après le Sommet de la Terre, les dirigeants du monde entier ont à nouveau convergé vers la «Ville merveilleuse» du 20 au 22 juin derniers. Avec au menu le renouvellement des engagements internationaux pour le développement durable. Hélas, à la sortie du Sommet Rio+20, tous les acteurs sont restés sur leur faim… Un résultat symptomatique de la paralysie actuelle des institutions internationales.
Il y a quelques semaines, un avant-projet de plan de développement durable a été soumis au public belge pour avis. Ce texte, assez peu compréhensible pour les non-initiés, a restreint considérablement la consultation des citoyens, passant ainsi à côté d'un principe pourtant fondamental en matière de développement durable : la notion de "participation". Démocratie a décidé d'y consacrer un dossier. Dans un premier temps, nous nous pencherons sur le concept, encore très flou pour la plupart d'entre nous, de développement durable et dans un second temps (n°13) nous aborderons le contenu même de l'avant-projet.