Dans son récent rapport sur la mobilité dans treize grandes villes européennes, Greenpeace classe Bruxelles à une piètre 8 e place. Comment sortir de cette congestion urbaine ? La Belgique est-elle condamnée à l’immobilisme ? Éléments de réponse avec Xavier Tackoen, expert en urbanisme et en mobilité.
L’humanité court-elle à sa perte ? Sans vouloir sombrer dans un scénario catastrophe à la « The Day After », force est de reconnaître que le rapport publié fin mars dernier dans le cadre des Objectifs du Millénaire et consacré à l’état des écosystèmes de la planète a quelque chose de particulièrement inquiétant.
S’il est vrai qu’un « autre monde est possible », il se pourrait que cet autre monde soit celui décrit il y a une trentaine d’années par un prêtre-philosophe-penseur rebelle tout à fait hors normes : Ivan Illich. Ce dernier, dont les ouvrages connurent un énorme succès tout au long des années 70, s’est éteint il y a un peu plus de deux ans dans l’indifférence quasi générale. Les idées d’Illich contiennent pourtant une critique radicale, non-marxiste, du fonctionnement du système économique tel qu’il était en train d’émerger à cette époque et qui connaît aujourd’hui une domination sans partage…
D’un côté, les riverains. Ils défendent leur santé et leur environnement face au bruit, à la pollution, etc. De l’autre, les travailleurs. Ils défendent leur emploi, leur gagne-pain. Intérêts inconciliables ? Des expériences concrètes montrent que non. Certes, comités d’habitants et syndicats ont parfois du mal à se parler. La récente affaire DHL a montré que le dialogue peut être extrêmement difficile. Mais pas toujours impossible. Un projet mis en place dans le Hainaut occidental par le Réseau intersyndical de sensibilisation à l’environnement (RISE) a permis de surmonter les difficultés. Un exemple à suivre…
Le développement durable est depuis plus de dix ans une obligation internationale à laquelle la Belgique a souscrit. S’il y a des progrès, ils demeurent lents, et insuffisants par rapport au défi : un développement socio-économique véritablement équitable et durable. Même si beaucoup de démarches dépendent dans une large mesure de décisions et d’orientations prises au niveau européen ou par le niveau fédéral, la Wallonie doit amplifier sa propre action.
Un « pacte social » a servi de base au développement des relations collectives en Belgique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce pacte visait à mettre tout le monde d’accord sur la nécessité d’une croissance économique mise au service d’une amélioration des conditions de vie et de travail de la population dans son ensemble. Aujourd’hui, peut-on encore affirmer que la croissance économique entraîne un mieux-être de tous ? Philippe Defeyt, économiste, développe ici une hypothèse troublante : et si la croissance s’accompagnait, désormais, non d’une amélioration mais d’une insécurité sociale accrue ?
Le climat n’attendra pas que les négociations internationales à son sujet aient abouti. Il risque de nous rappeler brutalement qu’il y a bien des limites à la croissance de la pollution.
Le « code de la rue » que la ministre de la Mobilité, Mme Isabelle Durant, a présenté en conseil des ministres constitue une révision de certains points du code de la route en faveur des usagers non automobilistes. Il s’agit d’un texte qui a déjà une longue histoire et plonge ses racines en mars 1988, à l’époque où l’ARAU organisa une « école urbaine » sur le thème « Du code de la route au code de la rue ».