Le tourisme est devenu la première source de devises pour un tiers des « pays en développement ». À quels coûts sociaux, environnementaux et culturels ? Privatisation du patrimoine, saccage des écosystèmes, folklorisation des sociétés, consommation des mœurs... la monoculture du tourisme massifié et la diversification tous azimuts de son offre induisent-elles autre chose qu'un « nouvel usage occidental du monde » ?
Les États généraux de la culture entamés en décembre 2004 se sont achevés en juin 2005. Dans la foulée de cet exercice délicat, que d'aucuns avaient assimilé à une grand-messe redondante et où de nombreuses revendications, parfois contradictoires, se sont exprimées, la ministre de la Culture, Fadila Laanan (PS), a annoncé en novembre dernier une série de mesures concrètes, assorties d'une promesse budgétaire : au total, une petite centaine de millions d'euros devraient être dégagés d'ici à 2009, dont 65 millions à la culture et 30 millions aux infrastructures culturelles. Reste à savoir si le financement suivra les promesses.
Comme c'est désormais le cas tous les cinq ans, la RTBF est en pleine renégociation de son contrat de gestion. Outil réglementaire qui traduit le plus concrètement les missions de service public telles qu'elles doivent être assumées par la RTBF, le contrat de gestion fait l'objet d'un débat politique avant d'être fixé et coulé en arrêté du gouvernement. Le monde associatif a pu, au moins formellement, y prendre part et faire entendre sa voix (ses voix), soit en participant aux auditions du parlement, soit en déposant des propositions ou des interpellations aux différentes parties concernées : conseil d'administration de la RTBF, gouvernement et parlement de la Communauté française 1.