« La presse pour enfants ne va pas bien » alerte le journal des enfants. L’hebdo belge destiné aux enfants est né en 1992, huit ans après son grand frère français qui vient d’annoncer qu’il cessait de paraitre pour cause de recettes insuffisantes. La presse pour enfants ne va pas bien, celle pour adultes non plus. Baisse d’abonnements, certes. Mais aussi la décision du gouvernement en décembre dernier de mettre fin au système de concession postale accordée à Bpost, qui permettait aux journaux et périodiques d’avoir des tarifs postaux préférentiels. Cette suppression, malgré des aménagements décidés début d’année, va représenter un surcout, d’autant plus lourd sur les épaules des revues culturelles et associatives et des magazines indépendants.
« Ouvrir une école c’est fermer une prison », on connait la maxime. Fermer un journal, qui plus est quand il est destiné à la génération prochaine d’adultes, c’est freiner le débat d’idées et la réflexion, c’est empêcher le travail rigoureux de traitement de l’information, c’est donner un coup de pied à la curiosité. Fermer un journal dans un monde en crises et dans le tourbillon d’informations, c’est ouvrir la porte à quoi, et à qui ? À la veille des élections, il en faudrait des plumes et des pages sans d’autres intérêts que l’intérêt public pour alerter du danger qui pèse sur la presse libre, et donc sur la démocratie. #