À suivre les débats politiques sur les soins de santé outre-Atlantique, on ne pourrait, à la suite du chroniqueur et prix Nobel d’économie Paul Krugman, qu’être fier de notre système de soins et d’assurance maladie universelle. Pourtant, malgré les importants investissements qui y sont consacrés, certaines prestations ne sont pas remboursées pour différentes raisons, parfois pertinentes mais aussi parfois peu cohérentes. Notre système connaît également quelques lacunes qui, notamment, expliquent l’existence d’assurances complémentaires proposées par des assureurs commerciaux ainsi que des prestations complémentaires des mutualités. Dans les lignes qui suivent, Paul Palsterman analyse le système légal et le rôle que jouent de facto les couvertures complémentaires.
Nous ne sommes pas égaux face à la mort et à la (mauvaise) santé. Et c’est invariablement aux dépens des populations socialement défavorisées. La Mutualité chrétienne (MC) a souhaité attester et mesurer ces inégalités, non pas sur la base d’un échantillon, mais bien à l’échelle de ses 4,5 millions d’affiliés (*).