En 2013, l’assurance maladie-invalidité obligatoire (AMI) qui, depuis peu, porte le nom officiel d’ «assurance soins de santé et indemnités (ASSI) » 1, fête ses 50 années d’existence. Cet anniversaire est l’occasion de dresser son bilan, de retracer son histoire, mais également de se tourner vers l’avenir. Depuis sa naissance en 1944, l’ASSI est fidèle à ses principes fondateurs : offrir une couverture de soins de santé large et universelle basée sur la solidarité. Mais dans un contexte de crise économique accompagné de transferts de compétences vers les entités régionales, ces missions cardinales pourraient s’avérer fort compromises. Il faut y prendre garde, car c’est l’avenir des soins de santé qui est en jeu.
Il ne serait pas raisonnable de nier le lien entre le monde de la finance et celui de la science, il est puissant et constant. Il prend sa forme en amont de la recherche par le financement des laboratoires et en aval au travers de la rentabilité de l’investissement fondé sur la confiance dans les scientifiques. La course aux brevets n’est pas uniquement stimulée par le souci d’une reconnaissance universelle, elle est surtout alimentée par l’espoir de gains considérables.
Fin novembre 2004, quelque 370 participants représentant 25 pays africains se retrouvaient à Bamako, capitale du Mali, afin d’évaluer le développement des mutualités en Afrique de l’Ouest. Bien que d’apparition assez récente pour la plupart, les mutualités apparaissent de plus en plus comme un des moyens les plus prometteurs dans l’amélioration de la santé en Afrique.
Bamako, la ville aux cinq collines, est la capitale du Mali souverain depuis 1960. Avec une certaine fierté, teintée d’ironie, le chauffeur de taxi, attire mon attention sur « la colline du pouvoir et, juste en face, de l’autre côté du fleuve Niger, grand comme la mer, précise-t-il, la colline du savoir. » C’est-à-dire l’Université qui, en son temps, sut s’opposer au pouvoir politique autoritaire qui occupait alors « la Maison blanche », bâtiment immaculé sur fond de ciel bleu, visible de toute la ville… et qui a vue sur l’ensemble de la cuvette de Bamako.
Après l’analyse de ses statistiques pour l’année 2003, l’organisation Médecins sans frontières s’inquiète de voir le nombre de consultations augmenter dans ses centres de santé de Bruxelles, Liège et Anvers (1). Cette réalité témoigne d’un manque d’accès aux soins médicaux pour toute une frange de la population vivant en Belgique.
L’enquête réalisée par la Commission Santé du MOC Brabant wallon le prouve : chacun n’est pas égal face à la santé. Avec la précarisation qui gagne du terrain, l’accès aux soins de santé de certaines catégories de la population se restreint. Si ce constat n’est pas neuf, l’enquête qui vient d’être réalisée affine l’attitude et le point de vue du public précarisé.
La question des différences de dépenses en soins de santé entre le Nord et le Sud du pays est de celles qui empoisonnent les relations entre Flamands et francophones depuis de nombreuses années. Une étude de la Mutualité chrétienne remet les pendules à l’heure.