La crise du Covid-19 semble avoir fait (re)découvrir au sein du champ politique l’importance de la prévention 2. On s’est aperçu par exemple que la gestion du matériel de protection confiée au système marchand était fondamentalement inadaptée en temps de crise 3. Mais quelle est la place de la prévention et de la promotion de la santé dans le système des soins de santé en Belgique ? Est-ce que l’organisation institutionnelle actuelle et son financement permettent de déployer une politique de santé publique cohérente et efficace ? Quelle compréhension de la santé guide les politiques de prévention et de promotion de la santé ? Éclairage.
Un an après l’éclatement de la crise du Covid-19, il ne reste pas grand-chose des premières déclarations d’Ursula von der Leyen annonçant que les vaccins devaient constituer un « bien public mondial ». Au lieu de cela, nous assistons à un « apartheid vaccinal » mondial, laissant les pays pauvres sur le bord du chemin. Les appels émanant de la société civile et de diverses personnalités se multiplient pour rendre universel l’accès à la vaccination mais l’Union européenne y sera-t-elle réceptive ? À l’heure où nous écrivons ces lignes, la pression est forte mais le changement de cap n’a toujours pas eu lieu.
La pandémie de coronavirus a montré de manière prégnante la nécessité d’avoir un système de soins de santé performant pour toutes et tous. Pourtant depuis une dizaine d’années, c’est plutôt un désinvestissement dans les soins de santé qui s’est joué dans notre pays. De quelle manière et avec quelles conséquences sur la qualité et l’accessibilité des soins ? Pour y répondre, examinons le budget des soins de santé au cours de la dernière décennie, sa répartition et le processus de concertation qui le réfléchit. Cela permet de comprendre le contexte dans lequel la crise sanitaire a éclaté. Et pour le futur ? Que propose le nouvel accord de gouvernement sur le financement des soins de santé ? La nouvelle équipe en place au fédéral tire-t-elle les leçons du passé ? Réponse dans cet article.
Dans la gestion de la crise sanitaire, de multiples objets et dispositifs techniques ont été utilisés. Parmi ceux-ci, les technologies et applications qui ont permis la réalisation de vidéoconférences ont joué un rôle important. Ces technologies ne sont d’apparence peut-être pas parmi les technologies les plus « disruptives » et innovantes utilisées dans la crise. Elles auront néanmoins contribué à réaliser une mission paradoxale, de prime abord presque impossible. Dans le domaine de la médecine, elles auront permis de maintenir des pratiques de soin à distance. Si la « télémédecine » a rendu de très nombreux services pendant la crise, sa mise en œuvre pose également différentes questions qu’il est important d’aborder. Explications.
De réformes structurelles en réformes de son mode de financement, le secteur hospitalier a progressivement dévié de son objet social, le soin, au profit d’une approche toujours plus gestionnaire. C’est pour remettre l’humain au centre du jeu dans les relations avec le·la patient·e qu’est né le mouvement des Blouses blanches. Ses revendications peinent à être entendues par les employeurs, mais la situation n’est pas à l’arrêt. L’espoir vient notamment d’un nouveau fonds qui leur est destiné.
À l’initiative d’une de ses circonscriptions locales, la Fédération Saint-Michel des Mutualités chrétiennes a organisé, dans le courant de l’année 2017-2018, quatre soirées de réflexion sur l’organisation des soins de première ligne en Région bruxelloise. Les participants, membres de la mutualité, ont pu débattre avec des représentants des secteurs concernés, ainsi qu’avec l’Observatoire bruxellois de la santé. Cet article résume les principales conclusions de ces rencontres. Sur certains points, il les met en regard du « plan santé bruxellois » en voie de finalisation au gouvernement de la Commission communautaire commune (Cocom).
En Belgique comme ailleurs, les technologies numériques s'invitent de plus en plus dans le champ de la santé et de la vie du patient. Nul doute qu'elles peuvent rendre de nombreux services et contribuer à une réelle amélioration de l'organisation des soins. Mais elles posent de nombreuses questions, notamment d'ordre éthique. Analyse.
Le vieillissement de la population est un des enjeux majeurs auquel notre société devra faire face à l’avenir. Si le véritable boom démographique est attendu pour 2030, c’est aujourd’hui que nous devons nous y préparer. Dans ce contexte, comment faire face à l’augmentation du nombre de personnes potentiellement dépendantes ? Certains pays européens, comme le Luxembourg, proposent des solutions d’assurance dépendance organisées au sein de leur système de protection sociale. La Belgique envisage cette piste de plus en plus sérieusement. Mais est-ce concrétisable chez nous ?