La question de « que faire des hommes violents » résonne de plus en plus au sein des mouvements féministes. Elle est une suite logique au mouvement #Metoo et aux nombreuses impasses et limites du système judiciaire face aux violences faites aux femmes. Pour répondre à cette question de « que faire d’eux ? », des alternatives et des pistes de réflexion existent, notamment celles offertes par la justice transformatrice 1.
En tant que féministes, il nous faut donner à voir ce qui se fond de plus en plus dans le décor, être attentives et vigilantes à la régression comme peut l’être l’acceptation de la galanterie. Sous des dehors inoffensifs, elle entrave la lutte contre le système patriarcal.
Dans son nouveau livre Les grandes Oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes, la journaliste et essayiste française Titiou Lecoq a décidé de mettre en avant les femmes qui sont tombées dans les oubliettes de l’Histoire. La cause ? Différents mécanismes d’effacement qu’elle identifie et exemplifie tout au long de son ouvrage et dont elle est venue présenter les conclusions lors d’une conférence à l’UCL le 7 mars dernier. Éclairage.
La liste des pays africains qui dépénalisent l’homosexualité s’allonge au fi l du temps, mais la situation des personnes LGBTQI 1 en Afrique demeure extrêmement préoccupante. Les persécutions, les discriminations et les violences se poursuivent voire s’intensifient sur une grande partie du continent . Franck Yvan Folenou Tchaiwou, Camerounais d’origine, est un militant des JOC et de la cause LGBTQI. Il a fui son pays pour des raisons liées à son orientation sexuelle. Réfugié en Belgique, il est le porte-paroled’un nouveau réseau international de défense des personnes LGBTQI Afrique Occident Solidaire (AOS).
« Pensez à tous les moments de votre vie où vous prodiguez et recevez des soins », nous exhorte Joan Tronto, auteure du livre « Un monde vulnérable – pour une politique du care ». En déplacement en Belgique pour recevoir les insignes de Docteur Honoris Causa de l’UCLouvain et pour participer aux États-généraux du care, elle nous livre lors de cet entretien sa vision du care et ses dimensions politiques en ces temps de (post)pandémie.
En Belgique, la communauté LGBTQI+ a connu plusieurs victoires et avancées dans l’acquisition de droits. Malgré cela, certains obstacles persistent et une vigilance accrue reste de mise pour éviter un retour en arrière. Certaines lettres du sigle peinent particulièrement à faire entendre leurs revendications. C’est le cas notamment des personnes transgenres et intersexes qui font face, encore aujourd’hui, à de grands défi s.
Le 8 mars 2019, un appel à la grève féministe invitait les femmes du monde à se mobiliser pour revendiquer leur juste place dans la société. En Belgique, le mot d’ordre a été suivi par des milliers de femmes qui ont soit arrêté le travail, soit défilé dans les rues de la capitale. Un an plus tard, le mouvement s’est intensifié. Vie Féminine s’est activement mobilisée pour cette grève, qu’elle considère comme un moyen de plus de révéler un rapport de forces inégal et un levier d’émancipation pour construire une société égalitaire, solidaire et juste.
En Belgique, des milliers de personnes ont recours à une aide pour satisfaire le besoin élémentaire de s’alimenter. Entre lutte contre la pauvreté et gestion de l’urgence, le défi est ardu. La révision prochaine du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) risque de ne pas simplifier les choses. Éclairage.
La solidarité ne constitue pas un délit en Belgique. La justice vient (provisoirement) de le rappeler dans le cadre du procès des hébergeur.euse.s de migrant.e.s. Le caractère humanitaire et désintéressé de ces démarches citoyennes d'aide aux populations en migration a donc bel et bien été reconnu dans toutes ses dimensions. Victoire ? Indéniablement, même si, à regarder de près ce procès qui est aussi celui des « hébergés », il y a quelques ombres au tableau. Et la dernière en date n'est pas la moindre : le procureur général a fait appel de la décision...
Les débats concernant la sortie de l'avortement du Code pénal ont été tendus entre les parlementaires de la commission de Justice de la Chambre. Finalement, la majorité a réussi à faire voter son texte, au grand dam de l'opposition et des organisations de femmes, telle Vie féminine, qui espéraient une véritable réforme de la loi de 1990. Hafida Bachir, sa présidente, nous livre son analyse.