L’avenir du métier d’enseignant passera inévitablement par une réforme de la formation initiale. Par un nettoyage structurel du système aussi. Mais celui-ci peine à se remettre fondamentalement en question. Le groupe de travail chargé de se pencher sur la fonction enseignante pour le Pacte d’excellence a malgré tout fait quelques percées. Explications.
À la table de l’éducation, un nouvel invité : les MOOCs (Massive Open Online Courses ou, en français, Cours de masse ouverts en ligne). À l’aide de plateformes spécifiques, ils permettent au plus grand nombre de pouvoir suivre en ligne un cours de niveau supérieur. L’inscription y est gratuite et la technologie déployée bouscule les méthodes pédagogiques. Mais autant les perspectives des MOOCs sont prometteuses, autant le positionnement à leur égard reste encore à définir.
Depuis quelques années, l’« approche par compétences » connaît un succès retentissant au sein de l’enseignement, tous niveaux confondus. En centrant les apprentissages sur le développement de compétences nécessaires à l’accomplissement de tâches, elle fait la part belle aux prémisses utilitaristes de l’économie contemporaine. Ce faisant, le champ des savoirs n’occupe plus qu’une place secondaire. Si, historiquement, les systèmes éducatifs ont toujours été en phase avec les transformations sociales, l’approche par compétences, elle, remet en cause toute la question de la finalité de l’enseignement. Explications.1
Il y a fort à parier que les mesures prises, dans un contexte particulièrement polémique, par le décret du 8 mars 2007 « portant diverses mesures visant à réguler les inscriptions et les changements d’écoles dans l’enseignement obligatoire » 1 feront date, au sens figuré comme au sens propre.
Améliorer la qualité, l’efficacité et l’équité de notre système d’enseignement, tel est l’ambitieux objectif du « Contrat pour l’école ». Axées autour de dix priorités fortes, les cinquante mesures annoncées pour atteindre ce but baliseront la politique scolaire en Communauté française jusqu’à la fin de la législature. Permettront-elles un renouveau du système éducatif ?
Depuis plusieurs années déjà, des enquêtes comparatives internationales ont montré à quel point se portait mal l’école en Communauté française. Ainsi, le programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’OCDE décrit une situation que certains qualifient d’alarmante en ce qui concerne trois domaines fondamentaux : la compréhension de l’écrit chez les jeunes, leur culture mathématique et leur culture scientifique. Ce constat étant posé, il reste à en comprendre les causes, et à déterminer les moyens à mettre en œuvre pour tenter de remédier à la situation. C’est ce que tente de faire le gouvernement de la Communauté française en se fixant des objectifs stratégiques pour 2013. Un travail de longue haleine qui associe de nombreux acteurs politiques, économiques et sociaux.