Le Parlement européen est impliqué dans le vote d’un «paquet» de six propositions législatives destinées à répondre au manque de discipline budgétaire. Cette réforme des règles de l’Union économique et monétaire entend durcir le pacte de stabilité et de croissance et introduire des sanctions contre les États. Elle se fait dans l’urgence et en dépit des procédures démocratiques habituelles. Une réforme qui risque de creuser davantage le fossé entre les institutions, les États et les citoyens européens.
Forte de son succès en matière d’exportation et d’une croissance économique florissante, l’Allemagne est érigée en « bon élève » de l’Europe. Il n’en fallait pas plus à de nombreux économistes et éditorialistes « faiseurs d’opinions » (The Economist, Trends-Tendances, L’Echo, Itinera…) pour en faire le modèle économique à suivre. Au final pourtant, celui-ci pourrait s’avérer dangereux pour l’avenir même de l’intégration européenne!
La déstabilisation de l’Union économique et monétaire (UEM) par les marchés financiers suite aux attaques sur la dette publique grecque a précipité le renforcement de la coordination des politiques économiques en Europe. Depuis la création de l’UEM, nombreux sont ceux qui avaient souligné qu’une union monétaire sans coordination des politiques économiques n’était pas un système viable. Et pourtant, intérêts nationaux obligent, les avancées étaient jusqu’ici restées bien faibles…