La vulgate néolibérale nous avait habitués, depuis des années, aux dénonciations multiples et variées du rôle de l'État dans l'économie, sur le thème : "Laissons faire le privé…" Soudain, après le 11 septembre dernier, États-Unis et Europe semblent redécouvrir les vertus de la puissance publique. Mais ne nous y trompons pas. Il ne s'agit pas, comme l'explique Réginald Savage dans l'article très éclairant qui suit, d'une redécouverte de l'État keynésien traditionnel, en quelque sorte " bon père de famille ", mais plutôt d'un État libéral interventionniste, voire hégémonique, visant une nouvelle extension du capitalisme à l’échelle mondiale.
Personne n'ignore aujourd'hui que d'énormes quantités de données concernant les consommateurs sont collectées, traitées, stockées et utilisées par un nombre croissant de professionnels : le secteur de la grande distribution, les opérateurs de télécommunications, les banques, les compagnies d'assurance. Cette situation n'est pas sans risque : quand on les considère de manière isolée, les données personnelles sont, pour la plupart, banales. Qu'en est-il lorsque ces données provenant de fichiers différents mais concernant la même personne, sont rassemblées et traitées de manière systématique ? Elles peuvent alors devenir de véritables mines d'informations...
Au cours de ces vingt dernières années, le secteur des services financiers européens a connu des changements structurels majeurs. Tandis que la déréglementation et l’évolution des technologies ont toutes deux concouru à offrir un éventail plus large de services et ont fait monter la pression des prix dans les segments lucratifs de divers marchés financiers, la chasse aux clients fortunés s’est faite au détriment des consommateurs à faibles revenus et des petites entreprises.
Les services sont aujourd’hui au cœur de notre économie. Ils représentent près de 70% du produit intérieur brut (PIB) et de l’emploi. On parle beaucoup de la croissance des services mais la question de l’innovation dans ce secteur est le plus souvent absente des débats. Et pourtant...
Les fusions annoncées en 1998 entre les groupes pétroliers BP et Amoco, Exxon et Mobil, Total et Petrofina indiquent un changement stratégique d'échelle dans la restructuration de l'industrie pétrolière.
Les impôts sont-ils de l'argent perdu? Nombreux sont ceux qui le pensent (1). Les immuables promesses électorales de réduction d'impôts ne sont-elles pas l'indice d'une impression récurrente de “payer trop de taxes” ? C'est que la fiscalité occupe une place importante dans notre société. Sur le plan financier, bien sûr, mais également politique en ce qu'elle traduit dès choix de société. Outre son importance en termes de ressources pour financer les activités des pouvoirs publics, la fiscalité, et plus particulièrement l'impôt des personnes physiques, constitue une pièce maîtresse du dispositif de redistribution des revenus.