Le candidat d’extrême droite et ultra-libéral Javier Milei a largement remporté dimanche 19 novembre l’élection présidentielle en Argentine dans un contexte économique grave qui voit les revenus chuter et le travail informel (et précaire) augmenter. Milei, un président qui suggère de permettre aux enfants d’aller à l’école avec des armes; qui a nié les féminicides ; qui a annoncé son souhait d’interdire à nouveau l’avortement ; qui juge la justice sociale « aberrante ». Un drame pour la démocratie rétablie depuis 40 ans dans le pays. Une catastrophe pour les droits des femmes et des minorités, qui ont réussi par leur lutte acharnée à arracher des victoires comme celle du droit à l’avortement fin 2020. Et qui ont mené une campagne sans relâche ces derniers mois contre ce « danger de destruction collective », comme le décrit Veronica Gago, activiste argentine membre de Ni Una Menos. Ce slogan – «Pas une de moins » – que scandent depuis 2015 les femmes dans les rues d’Argentine et du monde entier pour lutter contre les violences faites aux femmes et les féminicides. Contre les dirigeants machistes, climatosceptique, suprémacistes qui considèrent que certaines vies valent plus que d’autres, nous crions aussi : «Pas un de plus ! ». #