Que ce soit dans une optique de démocratie culturelle – la politique qui rend possible l’expression culturelle de tous, et particulièrement des milieux populaires – ou de démocratisation de la culture – la politique qui permet l’accès de tous aux différents produits culturels –, la politique culturelle est un ferment de démocratie lorsqu’elle vise à faire émerger des situations de vie, à élaborer des savoirs pour les comprendre et les analyser, à débattre et confronter des pistes d’action pour le changement, et ainsi à donner du sens aux actes individuels et collectifs. À côté de la culture de masse (médias, grandes institutions musicales, scéniques, etc.) et de la myriade d’expériences, de dispositifs ou de projets, on reste toutefois souvent en attente de projets culturels cohérents et d’une politique culturelle concertée dans les communes et provinces de la Communauté française.
Le budget communal est souvent considéré comme une grande boîte noire, peu compréhensible, à laquelle il vaut mieux ne pas trop se frotter. Et pourtant, c’est un bon outil pour lire, derrière les règles techniques utilisées qu’un tel outil exige de connaître, les priorités d’une commune.
Au moment des origines de la démocratie, à Athènes, la grande question était l’égalité d’accès à des fonctions de gestion de la cité, dans un groupe en définitive fort limité de citoyens. Le tirage au sort semblait la formule la plus apte à respecter l’égalité stricte. L’idée a traversé les siècles. Au XVIIIe, c’est encore le tirage au sort que plaidaient des auteurs tels que Montesquieu et Rousseau. Ce n’est qu’à la fin du siècle, avec l’indépendance de l’Amérique, puis la Révolution française (1789), que s’est imposé le principe du gouvernement représentatif. Depuis lors, la notion de démocratie lui est liée 1.
Les enjeux de politique internationale et de coopération au développement paraissent, à première vue, assez éloignés de la gestion communale et provinciale. Ils sont donc généralement peu pris en compte par les pouvoirs locaux. Cependant, certaines communes ont, depuis longtemps, initié des formes de relations internationales à travers les jumelages au niveau européen. Par la suite, ceux-ci se sont étendus plus largement aux pays en développement.
Tout individu est libre de se déplacer partout et en tout temps. Toutefois, ce droit n’est généralement pas une fin en soi mais plutôt une nécessité, ou en tout cas un moyen. Les personnes sont rarement mobiles pour le plaisir : elles le sont pour accéder à des lieux liés à leurs activités (domicile, travail, école, loisirs, magasins, services, etc.).
Bien que l’emploi soit proclamé « priorité politique n°1 », plus de 350 000 personnes en sont privées à Bruxelles et en Wallonie. L’emploi de qualité est une, voire la principale, voie d’accès à l’intégration sociale, à un revenu décent. À cet égard, tous les pouvoirs publics peuvent et doivent jouer un rôle, la commune et la province aussi. Le développement de l’activité économique n’est donc pas un but en soi, mais il permet particulièrement de maintenir ou développer l’emploi, ainsi que les moyens de la vie locale, via la fiscalité.
Fondamentalement, une cité démocratique est une cité où le pouvoir est exercé – partagé – par tous. Une cité démocratique forme en ce sens une communauté de citoyennes et de citoyens. Le pouvoir politique en régime démocratique tire son entière légitimité de l’ensemble des citoyens. Dit autrement, en régime démocratique, c’est le peuple qui est souverain.