« Enseignants, oui. En saignant, non », scandent les profs en colère face aux nouvelles mesures gouvernementales : suppression de leur statut protecteur de fonctionnaire nommé, baisse significative de leur pension... Et pourtant, on dit lutter contre la pénurie et attirer des candidat·es dans le métier... Bientôt, ce seront les infirmier·ères qui verront leur salaire de nuit diminuer. Et pourtant, on dit vouloir revaloriser la profession. Bientôt, les chômeur·ses subiront une limitation de leurs allocations à un maximum de deux ans. Pour connaitre ce plafond, un savant calcul devra être opéré. Et pourtant, on dit oeuvrer à la simplification administrative… Bientôt touchées elles aussi, les personnes migrantes à qui l’on promet la détention en centre fermé ou un renvoi dans des centres d’asile à l’étranger (au Kosovo ?!). Et pourtant, on ne compte plus les études qui démontrent que la migration est bénéfique pour le pays d’accueil. Et bientôt... à qui le tour ? Les fonctionnaires, les femmes, les jeunes... Et tant d’autres. Combien de « et pourtant » ? « Le réel, c’est quand on se cogne », disait Lacan. Nous entrons dans le « dur » de l’Arizona, avec ses politiques migratoires et sociales douloureuses. Une « cure d’amaigrissement collective » selon les mots de BDW 1er. Collective ? Et pourtant... l’effort sera inégal, que l’on ait des réserves ou non ! #