Bonne nouvelle. Le baromètre de la générosité vient de révéler ses résultats chez nos voisins. Malgré les multiples crises, les Français restent généreux. Ils se montreraient même plus généreux qu’en 2019 avec 4,5 % de dons en plus que l’année dernière.

Chez nous, la générosité n’est pas en berne non plus. Les donateurs belges le savent particulièrement bien en cette fin d’année scolaire. Voici venu le temps des fancy-fairs. Une toute dernière occasion d’organiser une grande collecte de fonds pour soutenir les divers projets pédagogiques des écoles, après l’achat des fournitures, le paiement des activités extrascolaires, les frais de piscine, de garderie, de cantine… Ce n’est pas ça, je n’ai rien contre les fancy-fairs.

C’est chouette les fancy-fairs : l’effervescence dans la cour de récré, les spectacles attendrissants, les profs qui se démènent. Et puis viennent les pêches aux canards, les châteaux gonflables, les pains-saucisses, les tickets de bingos, les repas à un, deux, trois, quinze euros… Qui dit mieux ? Comment ils font ceux qui ne savent pas payer tout cela à leurs enfants ? Ils les privent de fancy-fair ? Ils se saignent pour y aller quand même ? Et les écoles dans les quartiers pauvres ? Elles ne récoltent pas de sous ? Alors pas d’extras pour ces enfants ?

C’est bien la générosité, c’est humain. Ça nous rapproche… Mais l’école primaire gratuite souhaitée dans la Convention des droits de l’enfant ne se fera pas à coup d’une telle générosité de l’entre-soi. 

Le Gavroche

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Mai 2019

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