Dans l’imaginaire collectif, les garçons mangent de la viande et des patates et les filles des salades et du yaourt. Mais la question est de savoir, tout d’abord, pourquoi ce genre de croyances alimentaires ont la vie dure mais également de comprendre comment elles renforcent les stéréotypes sexistes, entrainant au passage des conséquences pour les femmes, les hommes mais aussi pour la planète.

C’est ce vaste sujet que Nora Bouazzouni déconstruit et décortique dans son nouvel ouvrage « Steaksisme : en finir avec le mythe de la végé et du viandard ». Au fil des pages, l’autrice y explique notamment que la nourriture n’échappe pas aux stéréotypes de classe, de race mais aussi de genre. Elle démontre également, avec de nombreux exemples à l’appui, que l’industrie agro-alimentaire renforce par tous les moyens les stéréotypes de genre par le biais de publicités et de stratégies de marketing. Ces pratiques opposent la femme (qui sera associée à la « minceur ») et l’homme (qui sera lui, associé à l’ « énergie ») et influencent concrètement nos habitudes alimentaires quotidiennes.

Le tout dans un seul et unique but : segmenter le marché pour nous faire acheter plus. Mais ces régimes genrés ont de lourdes conséquences, en termes de santé physique ou mentale. Notamment en ce qui concerne les injonctions, nombreuses et intenables, adressées aux femmes via la publicité ou les magazines féminins. « Steaksisme met les pieds dans le plat pour en finir avec tous les préjugés ». Un livre à dévorer d’urgence ! 

N. BOUAZZOUNI, Steaksisme : en finir avec le mythe de la végé et du viandard, Nouriturfu, 2021.

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