Si l’accord de gouvernement en disait déjà long sur les orientations du gouvernement fédéral dans le domaine de la Défense, le ministre Steven Vandeput (N-VA) a récemment précisé sa vision. Alors que la toute grande majorité des secteurs est soumise à des restrictions budgétaires importantes, la Défense y fait étrangement exception. Décryptage.
L’accord de gouvernement fédéral promettait une vision stratégique de la part du ministre endéans les six mois suivant son installation. C’est finalement avec près d’un an de retard, en janvier 2016, que Steven Vandeput (N-VA) présentera sa note devant le Parlement. Si celle-ci n’est pas encore publiquement disponible, l’exposé du ministre permet déjà de tirer de nombreux enseignements 1. Ainsi, près de 9,2 milliards d’investissements vont être consentis dans la Défense. La justification ? « Vouloir ramener la Belgique à des niveaux de dépenses proches de la moyenne européenne. Aujourd’hui, notre pays se situe en effet en dessous de 1 % du PIB en termes de dépenses pour la Défense et la sécurité, alors que la moyenne des pays de l’Union européenne membres de l’OTAN se trouve à 1,5 %. Et l’OTAN fixe la norme des investissements à hauteur de 2 %. La Belgique entend donc se rapprocher de ces normes pour continuer à bénéficier des protections et défenses collectives de l’organisation », explique Naïma Regueras, présidente de la Coordination nationale pour la paix et la démocratie (CNAPD). Au passage, Luc Mampaey, directeur du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), rappelle que « jamais un programme militaire n’a pu respecter les balises financières fixées initialement. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire ». De quoi rassurer...
Le ministre envisage aussi de réduire l’armée de 30.000 à 25.000 personnes. Si cette restructuration entraînera de nombreuses pertes d’emploi, elle n’est pas totalement infondée pour Luc Mampaey, car « les interventions de demain demandent moins de personnel que les missions militaires précédentes ».
Pour notre interlocuteur, il y a en réalité du bon et du moins bon dans les propositions et la vision avancées par Steven Vandeput. Côté positif : « Il y a une volonté de recentrer la Défense belge sur des activités dans lesquelles il existe des manquements au niveau européen. » Vu le contexte budgétaire, Luc Mampaey défend une Défense européenne intégrée, ce qui pourrait amener d’importantes économies d’échelle grâce à la complémentarité des différentes armées : « S’il y a bien un domaine où l’intégration européenne ne s’est pas faite, c’est bien celui de de la Défense et de la politique étrangère. Aujourd’hui, la situation est assez surréaliste : nous avons 28 armées qui ont, chacune, leur stratégie et des qualités dans pratiquement tous les domaines militaires (aérien, terrestre, maritime...). Il faudrait donc avancer au niveau européen vers le ‘‘pooling and sharing’’, c’est-à-dire la mise en commun des capacités et la spécialisation dans les domaines où chaque pays excelle. Il serait alors possible d’avoir une armée européenne avec de meilleures capacités, tout en ne dépensant pas plus, voire moins. » Dans cette optique, les déclarations du ministre qui souhaite a priori orienter la Défense belge vers des missions de maintien de la paix, de soutien logistique et de reconstruction des pays, vont dans le bon sens.
Si ce changement de cap apparaît salvateur et semble, à de nombreux égards, s’inscrire en porte-à-faux par rapport à la politique menée par son prédécesseur (Pieter De Crem [CD&V]), les choix budgétaires posés par ce gouvernement interpellent. En effet, comme l’indique Naïma Regueras, « on constate avec effarement que les budgets relatifs à la prévention des conflits et du maintien de la paix sont réduits à peau de chagrin alors qu’ils étaient déjà inexistants. Un exemple : le budget relatif à la ‘‘prévention des conflits, paix et droits humains’’ n’était que de 17 millions d’euros sur un budget total de quatre milliards en 2014. Celui-ci a été réduit à cinq millions. C’est à n’y rien comprendre ! »
Malheureusement, ces contradictions ne sont pas les seules à épingler. En effet, parmi les 9,2 milliards d’euros qui vont être investis pour moderniser la Défense belge d’ici à 2030, de nombreuses orientations privilégiées par le ministre de la Défense laissent perplexe.
En réalité, l’accord de gouvernement avait d’emblée annoncé la couleur : « Le gouvernement prendra une décision qui permettra à la Belgique de conserver pour le long terme une capacité de chasse et de bombardement en vue de la fin de vie annoncée du F-16 actuel » 2. Il est d’ores et déjà acquis que la Belgique entend acheter 34 nouveaux avions de chasse. Dont coût estimé par le gouvernement : 3,4 milliards d’euros 3 ! Près de 40 % des investissements futurs leur seront donc consacrés.
En la matière, le gouvernement va totalement à rebours d’une politique de Défense intégrée à l’échelle européenne. En effet, comme le souligne Luc Mampaey, « on persiste dans le fait de remplacer ces bombardiers, mais dans la zone européenne, plus de 2.000 avions de ce type sont déployés ! Ce ne sont donc pas 34 avions belges qui vont faire la différence. C’est absurde dans le contexte actuel. La composante ‘‘chasse’’ de la force aérienne est bien un domaine auquel la Belgique pourrait totalement renoncer. Par ailleurs, de nombreuses questions restent en suspens : d’où le gouvernement tient-il ses chiffres pour l’achat de ces 34 avions ? De quel modèle d’avion parle-t-on ? C’est un des grands mystères du plan stratégique ». Naïma Regueras abonde dans ce sens : « Il faut bien se rendre compte de ce que cet investissement représente. C’est 5 % du budget de la sécurité sociale ! Au-delà de ces aspects budgétaires, il faut aussi rappeler que l’opinion publique est largement défavorable à cet investissement colossal 4. Certains partis de l’opposition contestent également cette décision. Ils ont donc demandé au Parlement de saisir la Cour des comptes afin de faire une évaluation de cet investissement. Mais cette proposition a été rejetée par les partis de la majorité. Le gouvernement ne joue pas du tout la carte de la transparence dans ce dossier et alimente les suspicions les plus diverses. »
Par ailleurs, c’est un secret de polichinelle : la Belgique stocke, depuis les années 60, des bombes nucléaires américaines à Kleine Brogel. Dans ce domaine, notre pays cultive depuis de nombreuses années ambiguïtés et paradoxes. Rappelons en effet que la Belgique est signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et qu’en vertu de celui-ci, elle doit mener une politique qui vise au désarmement nucléaire 5. Comme le rappelle le directeur du GRIP, « en principe, nous ne pouvons donc pas entreposer ces armes sur le territoire belge. Le gouvernement peut décider de les démanteler, mais la Belgique veut continuer à s’attirer les bonnes grâces de l’OTAN et des États-Unis ».
Alors qu’il entend acheter de nouveaux avions de chasse, ce gouvernement a pourtant l’occasion de poser un choix crucial : acheter des avions qui permettent de transporter ces bombes nucléaires américaines ou non. Actuellement, on ne connaît pas encore sa décision, mais tout laisse à penser qu’il ne rompra pas cette tradition malheureusement bien ancrée. C’est assurément une belle occasion manquée de faire preuve de cohérence vis-à-vis des engagements internationaux de la Belgique.
Enfin, certains partisans de l’achat de nouveaux avions de chasse défendent les retombées positives pour l’emploi que les investissements consentis pourraient avoir. Reste qu’à ce stade, elles n’ont pas encore été démontrées et que, dès que la question lui est posée, l’exécutif botte en touche...
A priori donc, les beaux discours de ce gouvernement ne se traduiront pas dans les faits. Avec l’achat de nouveaux avions de chasse, le ministre Vandeput entend poursuivre une politique d’interventions aériennes, qui, pourtant, année après année, démontre toute son inefficacité. Comme le souligne Luc Mampaey : « Si on prend l’exemple de l’Afghanistan de la Libye, de l’Irak, on peut constater que le bilan est catastrophique. Un rapport américain reconnaît par exemple que les talibans contrôlent une fraction de territoire bien plus importante qu’en 2001. Finalement, on a fait pire que bien. C’est donc paradoxal de vouloir se doter d’une capacité aérienne pour remplir des missions qui font ressortir un bilan désastreux, voire contre-productif. D’autant plus que le chaos qu’on a semé, et qu’on continue à répandre, en Libye, en Syrie et en Afghanistan, crée une insécurité croissante au sein même de nos frontières... »
Entre fausses promesses et choix incohérents, le plan stratégique du ministre Vandeput a donc de quoi surprendre et révolter. Et ce sont les finances publiques et les citoyens qui en feront les frais si la société civile ne se mobilise pas massivement pour marquer sa vive désapprobation. #
1. Voir : https://www.lachambre.be/doc/CCRI/pdf/54/ic305.pdf
2. Accord de gouvernement, 9 octobre 2014, p.208.
3. Notons que ce coût ne tient pas compte de l’entretien nécessité par ces avions de chasse. La facture totale pourrait alors s’alourdir de plusieurs milliards d’euros ! Sur base d’un plan de 40 ans, la Défense estime ainsi qu’il en coûterait près de 15 milliards d’euros à la Belgique (voir : http://bit. ly/1oCUP9s).
4. Selon un sondage réalisé par l’université d’Anvers en 2014, seul un quart des Belges serait favorable à ce changement. Voir : http://www.vlaamsvredesinstituut.eu/sites/vlaamsvredesinstituut.eu/files/files/factsheet_opiniepeiling_f16_def.pdf
5. Voir, par exemple, l’article 6 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
L’accord de gouvernement fédéral promettait une vision stratégique de la part du ministre endéans les six mois suivant son installation. C’est finalement avec près d’un an de retard, en janvier 2016, que Steven Vandeput (N-VA) présentera sa note devant le Parlement. Si celle-ci n’est pas encore publiquement disponible, l’exposé du ministre permet déjà de tirer de nombreux enseignements 1. Ainsi, près de 9,2 milliards d’investissements vont être consentis dans la Défense. La justification ? « Vouloir ramener la Belgique à des niveaux de dépenses proches de la moyenne européenne. Aujourd’hui, notre pays se situe en effet en dessous de 1 % du PIB en termes de dépenses pour la Défense et la sécurité, alors que la moyenne des pays de l’Union européenne membres de l’OTAN se trouve à 1,5 %. Et l’OTAN fixe la norme des investissements à hauteur de 2 %. La Belgique entend donc se rapprocher de ces normes pour continuer à bénéficier des protections et défenses collectives de l’organisation », explique Naïma Regueras, présidente de la Coordination nationale pour la paix et la démocratie (CNAPD). Au passage, Luc Mampaey, directeur du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), rappelle que « jamais un programme militaire n’a pu respecter les balises financières fixées initialement. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire ». De quoi rassurer...
Le ministre envisage aussi de réduire l’armée de 30.000 à 25.000 personnes. Si cette restructuration entraînera de nombreuses pertes d’emploi, elle n’est pas totalement infondée pour Luc Mampaey, car « les interventions de demain demandent moins de personnel que les missions militaires précédentes ».
Mi-figue, mi-raisin
Pour notre interlocuteur, il y a en réalité du bon et du moins bon dans les propositions et la vision avancées par Steven Vandeput. Côté positif : « Il y a une volonté de recentrer la Défense belge sur des activités dans lesquelles il existe des manquements au niveau européen. » Vu le contexte budgétaire, Luc Mampaey défend une Défense européenne intégrée, ce qui pourrait amener d’importantes économies d’échelle grâce à la complémentarité des différentes armées : « S’il y a bien un domaine où l’intégration européenne ne s’est pas faite, c’est bien celui de de la Défense et de la politique étrangère. Aujourd’hui, la situation est assez surréaliste : nous avons 28 armées qui ont, chacune, leur stratégie et des qualités dans pratiquement tous les domaines militaires (aérien, terrestre, maritime...). Il faudrait donc avancer au niveau européen vers le ‘‘pooling and sharing’’, c’est-à-dire la mise en commun des capacités et la spécialisation dans les domaines où chaque pays excelle. Il serait alors possible d’avoir une armée européenne avec de meilleures capacités, tout en ne dépensant pas plus, voire moins. » Dans cette optique, les déclarations du ministre qui souhaite a priori orienter la Défense belge vers des missions de maintien de la paix, de soutien logistique et de reconstruction des pays, vont dans le bon sens.
Si ce changement de cap apparaît salvateur et semble, à de nombreux égards, s’inscrire en porte-à-faux par rapport à la politique menée par son prédécesseur (Pieter De Crem [CD&V]), les choix budgétaires posés par ce gouvernement interpellent. En effet, comme l’indique Naïma Regueras, « on constate avec effarement que les budgets relatifs à la prévention des conflits et du maintien de la paix sont réduits à peau de chagrin alors qu’ils étaient déjà inexistants. Un exemple : le budget relatif à la ‘‘prévention des conflits, paix et droits humains’’ n’était que de 17 millions d’euros sur un budget total de quatre milliards en 2014. Celui-ci a été réduit à cinq millions. C’est à n’y rien comprendre ! »
« Les budgets relatifs à la prévention des conflits et du maintien de la paix sont réduits à peau de chagrin. »
Un choix incompréhensible
Malheureusement, ces contradictions ne sont pas les seules à épingler. En effet, parmi les 9,2 milliards d’euros qui vont être investis pour moderniser la Défense belge d’ici à 2030, de nombreuses orientations privilégiées par le ministre de la Défense laissent perplexe. En réalité, l’accord de gouvernement avait d’emblée annoncé la couleur : « Le gouvernement prendra une décision qui permettra à la Belgique de conserver pour le long terme une capacité de chasse et de bombardement en vue de la fin de vie annoncée du F-16 actuel » 2. Il est d’ores et déjà acquis que la Belgique entend acheter 34 nouveaux avions de chasse. Dont coût estimé par le gouvernement : 3,4 milliards d’euros 3 ! Près de 40 % des investissements futurs leur seront donc consacrés.
En la matière, le gouvernement va totalement à rebours d’une politique de Défense intégrée à l’échelle européenne. En effet, comme le souligne Luc Mampaey, « on persiste dans le fait de remplacer ces bombardiers, mais dans la zone européenne, plus de 2.000 avions de ce type sont déployés ! Ce ne sont donc pas 34 avions belges qui vont faire la différence. C’est absurde dans le contexte actuel. La composante ‘‘chasse’’ de la force aérienne est bien un domaine auquel la Belgique pourrait totalement renoncer. Par ailleurs, de nombreuses questions restent en suspens : d’où le gouvernement tient-il ses chiffres pour l’achat de ces 34 avions ? De quel modèle d’avion parle-t-on ? C’est un des grands mystères du plan stratégique ». Naïma Regueras abonde dans ce sens : « Il faut bien se rendre compte de ce que cet investissement représente. C’est 5 % du budget de la sécurité sociale ! Au-delà de ces aspects budgétaires, il faut aussi rappeler que l’opinion publique est largement défavorable à cet investissement colossal 4. Certains partis de l’opposition contestent également cette décision. Ils ont donc demandé au Parlement de saisir la Cour des comptes afin de faire une évaluation de cet investissement. Mais cette proposition a été rejetée par les partis de la majorité. Le gouvernement ne joue pas du tout la carte de la transparence dans ce dossier et alimente les suspicions les plus diverses. »
Par ailleurs, c’est un secret de polichinelle : la Belgique stocke, depuis les années 60, des bombes nucléaires américaines à Kleine Brogel. Dans ce domaine, notre pays cultive depuis de nombreuses années ambiguïtés et paradoxes. Rappelons en effet que la Belgique est signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et qu’en vertu de celui-ci, elle doit mener une politique qui vise au désarmement nucléaire 5. Comme le rappelle le directeur du GRIP, « en principe, nous ne pouvons donc pas entreposer ces armes sur le territoire belge. Le gouvernement peut décider de les démanteler, mais la Belgique veut continuer à s’attirer les bonnes grâces de l’OTAN et des États-Unis ».
Alors qu’il entend acheter de nouveaux avions de chasse, ce gouvernement a pourtant l’occasion de poser un choix crucial : acheter des avions qui permettent de transporter ces bombes nucléaires américaines ou non. Actuellement, on ne connaît pas encore sa décision, mais tout laisse à penser qu’il ne rompra pas cette tradition malheureusement bien ancrée. C’est assurément une belle occasion manquée de faire preuve de cohérence vis-à-vis des engagements internationaux de la Belgique.
Enfin, certains partisans de l’achat de nouveaux avions de chasse défendent les retombées positives pour l’emploi que les investissements consentis pourraient avoir. Reste qu’à ce stade, elles n’ont pas encore été démontrées et que, dès que la question lui est posée, l’exécutif botte en touche...
De l’huile sur le feu
A priori donc, les beaux discours de ce gouvernement ne se traduiront pas dans les faits. Avec l’achat de nouveaux avions de chasse, le ministre Vandeput entend poursuivre une politique d’interventions aériennes, qui, pourtant, année après année, démontre toute son inefficacité. Comme le souligne Luc Mampaey : « Si on prend l’exemple de l’Afghanistan de la Libye, de l’Irak, on peut constater que le bilan est catastrophique. Un rapport américain reconnaît par exemple que les talibans contrôlent une fraction de territoire bien plus importante qu’en 2001. Finalement, on a fait pire que bien. C’est donc paradoxal de vouloir se doter d’une capacité aérienne pour remplir des missions qui font ressortir un bilan désastreux, voire contre-productif. D’autant plus que le chaos qu’on a semé, et qu’on continue à répandre, en Libye, en Syrie et en Afghanistan, crée une insécurité croissante au sein même de nos frontières... »
Entre fausses promesses et choix incohérents, le plan stratégique du ministre Vandeput a donc de quoi surprendre et révolter. Et ce sont les finances publiques et les citoyens qui en feront les frais si la société civile ne se mobilise pas massivement pour marquer sa vive désapprobation. #
1. Voir : https://www.lachambre.be/doc/CCRI/pdf/54/ic305.pdf
2. Accord de gouvernement, 9 octobre 2014, p.208.
3. Notons que ce coût ne tient pas compte de l’entretien nécessité par ces avions de chasse. La facture totale pourrait alors s’alourdir de plusieurs milliards d’euros ! Sur base d’un plan de 40 ans, la Défense estime ainsi qu’il en coûterait près de 15 milliards d’euros à la Belgique (voir : http://bit. ly/1oCUP9s).
4. Selon un sondage réalisé par l’université d’Anvers en 2014, seul un quart des Belges serait favorable à ce changement. Voir : http://www.vlaamsvredesinstituut.eu/sites/vlaamsvredesinstituut.eu/files/files/factsheet_opiniepeiling_f16_def.pdf
5. Voir, par exemple, l’article 6 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.