L’autre jour, en rangeant ma bibliothèque, je suis tombé sur un vieux bouquin dont le titre est : « Quelle Belgique pour demain ? ». Et en dessous : « Rapport Coudenberg ». Comme ce rapport a été écrit il y a tout juste vingt ans, je me suis dit : le demain d’hier doit être devenu l’aujourd’hui d’aujourd’hui, donc peut-être trouverai-je dans le passé la réponse du présent à l’avenir, qui sait ? Première page : « la Belgique est aujourd’hui confrontée à un double problème. D’une part, celui de son existence (...). D’autre part, celui de l’adaptation de la démocratie et des institutions (...) ». J’ai quand même vérifié si ce n’était pas la 18e édition publiée en décembre 2007, mais non, ça date bien de 1987. Plus loin, on y parle du « mythe du confédéralisme », de la nécessité d’une « réforme globale », mais d’une réforme qu’« il serait vain de confier au seul hasard des coalitions ou des vicissitudes politiques ». C’est pourquoi, pareille réforme « devrait se faire par une assemblée constituante » soigneusement préparée car il serait « dangereux de continuer à improviser ». Je rêve ou quoi ? Moi qui pensais que le demain d’hier serait l’aujourd’hui d’aujourd’hui, on dirait maintenant que le demain d’aujourd’hui est devenu le hier du passé ! Pour terminer son rapport, le groupe Coudenberg met en exergue cette citation d’un philosophe du XIIe siècle : « Écoute et retiens, retiens et médite, médite et connais, connais et agis ». Entretemps, il y a sûrement quelque chose qui a dû coincer...
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