On pourrait penser que tout a été dit et écrit sur la crise. Et pourtant, on continue d’en apprendre tous les jours. Le sujet semble inépuisable, surtout si on se penche sur ses terribles conséquences sociales qui prennent parfois des formes extrêmes. Récemment, en ouvrant le journal du matin, on apprenait qu’un retraité grec avait mis fin à ses jours en plein coeur d’Athènes. La manifestation la plus violente qui soit du désespoir suscité par la crise dans ce pays. Depuis 2009, le taux de suicide a doublé en Grèce, selon les chiffres du ministère de la Santé. Ne demande pas pour qui sonne le glas, il sonne pour toi! Mais revenons aux prémices de l’histoire, passons des conséquences aux causes. Pour ce faire, je vous conseille de regarder l’excellent documentaire «Inside Job» qui nous replonge dans l’histoire de la crise financière. Rien de bien nouveau que l’on ne sache déjà, sinon la séquence consacrée aux incroyables collusions entre certains professeurs d’économie issus des plus prestigieuses universités américaines (Columbia, Harvard, Berkeley...) et le secteur financier. Aux premiers de bénéficier de rémunérations délirantes pour siéger aux conseils d’administration de ces mammouths de la finance et à ces derniers de profiter de tout le sérieux de la démarche scientifique... La morale de cette histoire, parce qu’il y en a quand même une, c’est que les économistes américains se sont dotés récemment d’un code de déontologie les obligeant à déclarer leurs conflits d’intérêts. Une décision salutaire, mais où en est-on à ce niveau en Belgique ?

Le Gavroche

Les inégalités jusqu'au bout des dents

Franck Vandenbroucke veut interdire aux dentistes de facturer «des honoraires supérieurs… Lire la suite
Mai 2019

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