Après la chute du Mur de Berlin (Berlin Wall) puis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, les éditeurs s’étaient frottés les mains : il fallait redessiner toutes les cartes géographiques du continent européen et refaire tous les Atlas scolaires ! Aujourd’hui, avec l’effondrement de la rue du Mur (Wall Street) et du capitalisme financier, les éditeurs doivent aussi se frotter les mains : il faudra réécrire tous les manuels d’économie. Quelques exemples. « Banques » : {av. 2008} établissements chargés de récolter l’épargne pour financer l’économie; {ap. 2008} établissements dilapidant l’épargne et financés par l’État afin qu’ils ne détruisent pas complètement l’économie. « Aides d’État » : {av. 2008} pratiques interdites en économie de marché visant à soutenir avec l’argent public une entreprise pour éviter sa faillite (ex. : refus d’aider les Forges de Clabecq); {ap. 2008} pratiques indispensables de soutien d’entreprises avec l’argent public pour éviter la faillite de l’économie de marché (ex. : Fortis). « Marché » : point de rencontre entre l’offre et la demande; {mise à jour 2008} et si l’offre ne rencontre pas la demande, appel au secours de l’argent public (voir : Aides d’État) afin d’assurer la survie d’un environnement concurrentiel pur et parfait. Et puis, il y aura la nouvelle entrée « Too big to fail », avec comme définition : Statut particulier, très recherché, d’entreprises les autorisant à déroger à l’ensemble des règles économiques, étant assurées du soutien illimité de la puissance publique en toute circonstance, dans le cadre d’une concurrence libre et non faussée. Bon, d’accord, l’édition 2008 sera un peu plus compliquée... mais tellement plus proche de la réalité !