Pour qui en doutait, cela ne fait aujourd’hui plus l’ombre d’un doute : la campagne électorale est bien lancée. Et à très vive allure. Au point que nous, pauvres électeurs, ne savons plus à quel saint nous vouer. Regardez plutôt : d’un côté, on a de dignes représentants du MR qui, tels des enfants qui n’ont pas reçu leur cadeau de Saint-Nicolas, se morfondent allégrement dans la presse parce que, voyez-vous, eux n’ont pas eu droit à leurs 69 minutes de (sans) chichis. Puis, quelques jours plus tard, Charles Michel nous gratifie d’une sortie commune dans la presse avec son grand allié flamand : j’ai nommé le...CD&V (eh oui...). Du côté du PS, là aussi, c’est tout aussi assez kafkaïen, sinon plus. Ainsi, au Forum économique de Davos, Elio Di Rupo n’hésite pas à se faire le chantre de la flexibilité des travailleurs belges et des intérêts notionnels. Pendant ce temps-là, Ecolo, lui, ne s’estime pas marié à une coalition « olivier », mais évoque le recours à un projet politique à long terme. Vous y voyez clair dans tout ça ? Moi, pas trop. Allez, si on est de bon compte, on pourra toujours se rassurer en se disant que la nouvelle politique économique prônée par François Hollande n’a plus rien de socialiste. Et que même là où les élites politiques se disent communistes comme à Pékin, elles placent des centaines de milliards de dollars dans des paradis fiscaux. Pourtant, alors que les mesures anti-sociales s’accumulent et que l’austérité est érigée en dogme, on est en droit d’attendre des partis dits progressites qu’ils clarifient le(ur) jeu et qu’ils défendent des valeurs de « gauche ». Est-ce trop leur demander ? #

Le Gavroche

Les inégalités jusqu'au bout des dents

Franck Vandenbroucke veut interdire aux dentistes de facturer «des honoraires supérieurs… Lire la suite
Mai 2019

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