Pour de larges segments du monde politique et de la société civile en Afrique, les BRICS+ constituent une alternative salutaire à la domination occidentale, en proposant de nouveaux partenariats plus équitables, plus respectueux des souverainetés nationales et davantage centrés sur les priorités de développement national. Reste qu’entre l’Afrique et ce club hétérogène de puissances émergentes, la relation demeure très inégale, tendant même à reproduire l’ancienne dichotomie Nord-Sud. L’essor de l’Afrique ne reposera pas sur les BRICS. Il dépendra de sa capacité à s’engager dans un projet de développement. Explication.
La fin du cycle de conflits dans la sous-région des Grands Lacs passera par une collaboration avec les pays concernés et leurs communautés, notamment les diasporas. Comment, à partir de relations brisées entre les communautés des différents pays de la sous-région, œuvrer à la guérison ? Éclairage sur le travail de réconciliation que mène, en Belgique, l’association Justice & Paix, avec des jeunes issu·es des diasporas burundaise, congolaise et rwandaise.
Riches en ressources minérales, les terres indigènes au Brésil attisent les convoitises, à l’exemple du Territoire Yanomami dans l’État amazonien du Roraima. Sous la présidence de Jair Bolsonaro, les orpailleurs clandestins y ont multiplié les incursions, les abus contre les communautés et les atteintes à l’environnement. Si le retour au pouvoir de Lula marque un répit pour les communautés indigènes, les évolutions politiques internes et la demande croissante en métaux dits «critiques», nécessaires à notre transition énergétique, risquent de relancer de plus belle la course prédatrice à la ressource dans leur territoire.
Les Chiliens et les Chiliennes ont rejeté à 62 % le projet de Constitution qui devait remplacer celle héritée de la dictature de Pinochet (1973-1990). Il s’agit de l’une des plus lourdes défaites de la gauche depuis le retour de la démocratie. Cette nouvelle Constitution devait consacrer les aspirations au changement issues du soulèvement social de 2019. Cette occasion manquée illustre aussi l’évolution des priorités d’une société polarisée qui aspire à retrouver un certain apaisement.
L’idée circulait depuis des décennies, mais elle ne semblait jamais devoir se concrétiser. Pourtant, en janvier dernier, le parlement indonésien a adopté une loi autorisant le transfert de la capitale de Jakarta vers Nusantara, une nouvelle ville située à plus de 1.300 kilomètres, dans la province du Kalimantan oriental, à l’horizon 2024.
La crise sanitaire a montré la fragilité de nos systèmes de santé, mais aussi celle d’un système économique mondial interconnecté, aux « chaines d’approvisionnement » peu résilientes. Elle a aussi mis en évidence l’urgence de repenser nos systèmes alimentaires pour qu’ils soient à même de répondre aux besoins d’une alimentation de qualité pour toutes et tous et qu’ils soient respectueux à la fois des travailleurs et travailleuses et de l’environnement. Presque deux ans après le début de la crise, où en est-on dans la mise en oeuvre d’une véritable démocratie alimentaire ? La sécurité sociale de l’alimentation est-elle une piste à creuser pour l’atteindre ?
Année après année, Israël réussit la prouesse de parachever tout à la fois sa normalisation dans le concert des nations et l’assujettissement du peuple palestinien. Ce paradoxe n’augure rien de bon pour ce dernier tant que le monde occidental persistera à détourner le regard de l’injustice qui lui est faite.
Cinq mois se sont écoulés depuis la terrible explosion qui a secoué Beyrouth l’été dernier. On aurait pu imaginer que cet événement allait constituer le climax d’une crise majeure impulsant un changement radical dans la gouvernance politique, économiqueet fi nancière du Liban. Jihane Sfeir 1 nous explique l’origine de cette crise etpourquoi il est si difficile de réformer les fondements du régime confessionnel libanais tout en soulignant l’espoir porté par le monde associatif de cet État du Proche-Orient.
Le Congrès péruvien a adopté en septembre 2020 une loi visant à mieux encadrer les activités professionnelles de dizaines de milliers de travailleur·ses domestiques. C’est une formidable victoire pour les organisations partenaires péruviennes de WSM 1 qui sont mobilisées pour que leur gouvernement ratifie et transpose la Convention 189 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) 2, le 30 septembre 2020 (loi n° 31047). Retour, avec Andrea Salazar et Felipe Vega, militants de la JOC Pérou, sur ce long combat mené par des milliers de femmes pour plus de justice sociale.
La crise sanitaire du Covid-19 a provoqué depuis mars 2020 des confinements ainsi que de nombreuses restrictions à nos libertés de mouvement. Si certains pays ont eu la capacité de protéger leurs populations en enclenchant des mécanismes de protection sociale afin de leur fournir des revenus de remplacement indispensables pour leur survie, d’autres n’ont pas pu protéger leurs citoyen·nes de la même manière. Mais des mouvements sociaux se sont mobilisés pour pallier les failles.