Les minorités sexuelles et de genre dans le champ carcéral connaissent une nouvelle visibilité en matière de santé. Malgré le développement de recommandations à cet égard, cet article pose la question de l’effectivité réelle des soins de santé des personnes trans détenues – et surtout des femmes trans, catégorie la mieux documentée – en articulation avec les manquements systémiques des soins de santé en milieu carcéral belge.
La santé des personnes détenues demeure un angle mort de nos politiques pénitenciaires, révélant un manque de vision et d’engagement politique. Les conséquences sont lourdes, tant pour les détenu·es que pour les soignant·es. Alors que la population carcérale augmente et que la précarité et les troubles psychiques s’aggravent, il y a urgence d’agir pour garantir aux détenu·es un accès effectif à des soins de qualité, comme l’exigent les normes belges et internationales. Entretien avec Kris Meurant, directeur pôle Psycho-social chez Transit ASBL
La défense sociale est aujourd’hui le moyen juridique pour traiter les crimes et délits commis par des personnes jugées irresponsables de leurs actes. Cette notion prend ses origines dans une stratégie de maintien de l’ordre qui « médicalise la déviance ». Cet article dresse une généalogie de la défense sociale et de son caractère fondamentalement contradictoire, puisqu’elle tente d’unifier soin et nécessité sécuritaire dans le même processus.
(c) Sébastien Van Malleghem
La FOPES vient de fêter en ce mois de mai ses 50 printemps. Un demi-siècle pour un dispositif particulier dans le champ universitaire: une faculté ouverte de politique économique et sociale qui propose un master interdisciplinaire, en horaire décalé, à des adultes en reprise d’études. La FOPES, articulée à la fois sur le mouvement ouvrier et sur l’université, permet à des personnes d’accéder à l’université et d’enraciner leurs expériences de terrain et de vie dans un cadre théorique. Entretien avec Donatienne DESMETTE Professeure de psychologie sociale et du travail et présidente de la FOPES.
L’étude des victoires des luttes écologistes pendant une période politiquement morose peut paraitre décalée, voire naïve. Pourtant, comprendre ces victoires peut fournir des informations essentielles sur des formes d’organisations, des tactiques et des stratégies qui ont fait leurs preuves. Avec l’association française Terres de Luttes et la revue Silence, nous avons donc conduit une enquête sociologique ( disponible intégralement sur https://terresdeluttes.fr/) auprès de 42 collectifs ayant obtenu une victoire entre 2014 et 2024
Alors que les initiatives et les combats du Mouvement ouvrier chrétien ont toujours été menés par et pour les classes populaires, force est de constater qu’aujourd’hui cette notion de classes ne relève plus de l’évidence. Un doute s’est installé sur qui compose les classes populaires, qui s’y reconnait encore, dans un contexte où la lutte politique à mener au nom d’intérêts de classe semble un combat dépassé. À l’occasion de la parution d’une enquête FTU sur les usages de la notion de classes sociales au sein de différentes organisations constitutives du MOC, nous proposons quelques réflexions qui invitent à une mise en perspective historique de la fonction politique de cette notion de classes sociales.
La recherche réalisée par le Réseau Interculturel Féministe et Intersectionnel (RIFI) composé d’associations et de partenaires académiques a pour objectif d’identifier les besoins des professionnel·les pour accompagner les femmes migrantes à l’intersection des oppressions, et particulièrement du racisme, du sexisme et du classisme. Pour ce faire, l’étude a tenté de mettre à jour les difficultés rencontrées par ces femmes multiminorisées ainsi que celles vécues par les professionnel·les qui les accompagnent, les freins et les leviers dans leur travail ainsi que les stratégies qu’ils·elles mettent en œuvre pour répondre aux besoins et aux attentes des femmes auprès de qui ils·elles interviennent.

Lors de sa Semaine sociale 2022, le MOC a organisé un « tribunal de la social- démocratie». Dans ce procès, Matteo Geyssens, militant aux JOC et coordinateur de projets au Ciep du MOC, participait en tant que témoin à charge. Il vient de nous quitter, beaucoup trop tôt. En hommage, nous reproduisons ses mots engagés dans ce numéro.
À l’occasion de la rentrée politique du MOC, sa présidente Ariane Estenne a convié Barbara Stiegler et Christophe Pébarthe pour repenser plus profondément, plus globalement et plus radicalement les fondamentaux de la démocratie. Ils élaborent une histoire et une philosophie de la démocratie, pour mieux comprendre ses fondements historiques et ses (dys) fonctionnements contemporains. Une discussion féconde dans un contexte d’élections qui arrivent.
Le plan air-climat-énergie (PACE 2030) wallon a été adopté le 21 mars 2023. Ce plan d’actions constitue la feuille de route de la Wallonie pour atteindre en 2030 ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Il engage aussi la Wallonie à doubler la production d’énergies renouvelables, à améliorer la qualité de l’air et à réduire la précarité énergétique. Décryptage à l’aune de la transition juste telle qu’elle a été définie par la Confédération européenne des syndicats.