À quelques semaines des élections, Christian Kunsch dévoile ses cartes. Il revient sur ses premiers pas en tant que président du MOC, évoque l’avenir du mouvement, tire un bilan critique de la législature et met en garde : derrière les politiques d’austérité se cache une volonté d’attaquer notre modèle de protection sociale.
En intégrant d’importants transferts de compétences vers les entités fédérées, la dernière réforme de l’État (2011) marque une étape cruciale dans l’histoire de la Belgique. Les risques sont en effet importants pour notre modèle de sécurité sociale. Pourtant, alors que ces transferts ne sont pas encore tout à fait concrétisés, certains, au nord du pays, réclament déjà une nouvelle réforme. Paul Wynants, professeur d’histoire politique à l’Université de Namur, analyse les tenants et aboutissants de ce processus.
Après avoir tiré le bilan du gouvernement fédéral, Démocratie se lance ce mois-ci dans une analyse de l’action des gouvernements wallon et bruxellois. Jean Faniel, directeur général du CRISP, se prête à l’exercice. Évoluant dans des contextes institutionnels distincts, le bilan de ces exécutifs est forcément différent. Une constante toutefois : le transfert des compétences. Tournant majeur dans l’histoire politique de notre pays, ces transferts se présentent comme un enjeu crucial du prochain scrutin. Explications.
Fin 2011, après des mois de crise institutionnelle, Elio Di Rupo parvenait à mettre sur pied un gouvernement regroupant libéraux, chrétiens et socialistes. Après s’être attelé à la réforme de l’État, cet exécutif a mis en place des réformes socioéconomiques dont les effets pervers sur les plus fragilisé(e)s de notre société sont de plus en plus visibles. À quelques mois des élections, Pascal Delwit, politologue à l’ULB, répond à nos questions pour évaluer l’action de ce gouvernement fédéral. Cette interview constitue l’entame d’une série d’entretiens consacrés au bilan des différents gouvernements de notre pays qui paraîtront dans nos prochains numéros.
Si on connaît la N-VA sous ses aspects communautaires, force est de constater qu’on perçoit moins ses positions socioéconomiques, au sud du pays du moins. Pourtant, il est primordial d’en appréhender les grandes lignes. En complément au Dossier de ce numéro, Luc Impens (CSC) nous aide donc à analyser la question sous toutes ses coutures et passe notamment au crible le modèle économique prôné par ce parti, sa vision de la sécurité sociale et son projet européen.
La difficile négociation pour la formation du nouveau gouvernement belge a focalisé l’attention sur les clivages communautaires. Ceux-ci sont en bonne partie liés à des questions socio-économiques, en particulier lorsque sont mises en avant les réalités différentes du marché du travail au Nord et au Sud du pays pour justifier la revendication de nouveaux transferts de compétences ou d’une meilleure coordination des politiques d’emploi du fédéral et des Régions. Mais d’autres questions devraient dans les prochains mois enfin faire l’objet d’un vrai programme gouvernemental et de réels arbitrages.
Le travail et l’emploi sont deux choses bien distinctes : en échange de mon travail, je reçois un emploi, c’est-à-dire un ensemble de droits qui est bien plus qu’un simple salaire (droit à la sécurité sociale, au repos, au bien-être au travail, à la représentation syndicale...). Il est donc légitime d’aspirer à l’emploi pour tous, tout en cherchant en même temps à réduire la place et l’emprise du travail dans la vie de chacun. Les politiques qui influencent le volume et le type d’emploi sont évidemment centrales, car il n’y a pas, jusqu’ici, de meilleur fondement que l’emploi pour le revenu et la sécurité d’existence.