La lumière rouge s'allume : par ce seul signal visuel, le privé devient public, le langage se châtie (ou en tout cas se modifie). On arrête de regarder la personne à qui on adresse la parole, car tourner la tête, c'est se placer en dehors du champ du micro. Bref, on est sur antenne : tout le monde peut nous entendre, même si on ne sait jamais vraiment qui écoute.
L'an prochain, il y aura tout juste 180 ans que fut prise la première photo de l'histoire de l'humanité. Obtenue par Nicéphore Niépce en 1826 d'après la technique de la chambre noire, cette photo représente « le point de vue pris d'une fenêtre du Gras, Saint-Loup-de-Varennes ». On y distingue vaguement deux bâtisses, un arbre, l'horizon... Ce jour-là, le bon vieux Nicéphore se doutait-il qu'il ouvrait, avec cette première vue, la voie à une nouvelle technique qui se mettrait très rapidement au service de l'art, mais aussi des sciences, de l'information, de la politique, de la propagande, du commerce ?
L'« État indépendant du Congo» est né en février 1885 à l'issue de la conférence de Berlin. Ce 120e anniversaire est une bonne raison de visiter l'exposition « La mémoire du Congo. Le temps colonial » au Musée royal de l'Afrique centrale à Tervuren. Ouverte jusqu'au 9 octobre, cette exposition, organisée dans le cadre des 175 ans de la Belgique, revisite une page de notre histoire et de celle du Congo encore très controversée aujourd'hui.
La Belgique est petite, la Communauté française de Belgique l'est davantage encore. Mais ses écrivains sont nombreux et leur talent est grand. Promenade dans le paysage multiple et varié des romans.
Jean Ray et Thomas Owen sont deux phares de la littérature fantastique et on leur doit «L'école de l'étrange». Mais Marcel Thiry, André-Marcel Adamek, Jacques Sternberg en sont eux aussi de dignes représentants. Le fantastique? Une façon bien de chez nous de s'insurger contre le conformisme.
Aux quatre coins de la Terre, des êtres humains élaborent des objets destinés à exprimer leurs émotions et participent ainsi à l'enrichissement permanent d'une « collection » universelle de machines à sons et à vibrations. C'est sans doute l'aspect le plus impressionnant qui ressort d'une petite visite au MIM, le Musée des instruments de musique, qui fête actuellement le cinquième anniversaire de ses locaux rénovés (1).