En ce mois de décembre, il sera bientôt temps de se souhaiter une bonne année 2010. Alors, un petit conseil, autant y aller, car ce sera la dernière avant longtemps. Je veux dire, la dernière « bonne » année. Car oui, en plus de l’apocalypse climatique, de la crise financière et économique, du retour de BHV, du chômage qui s’envole, de l’épargne du petit actionnaire qui fond, autant s’y préparer tout de suite, 2011 sera pire encore. Car ce sera l’année du début de la LGRB : La Grande Rigueur Budgétaire. Histoire de payer les dégâts provoqués par les galipettes de nos banquiers. Pourquoi 2011 ? Parce qu’en 2010 l’économie sera encore trop fragile, la pauvre. En somme, l’histoire peut se résumer comme suit : 2008, effondrement de la finance. Début 2009 : effondrement de l’économie. Fin 2009 : effondrement de l’emploi. 2010 : effondrement des finances publiques. 2011 et suivants : LGRB. Donc, on vous souhaite une très bonne année 2010, l’année du dernier verre avant l’austérité. Et après, adieu Keynes, ça va gémir dans les chaumières. À moins que... après tout, si le scénario est si limpide, il reste un an pour s’y préparer. Et pour mettre en place toutes les formules possibles de financements alternatifs pour faire payer la rigueur à ceux qui en sont à l’origine : taxation de l’évasion fiscale, taxation sur les transactions de change, taxation des bonus, mais aussi taxation des émissions de carbone, des billets d’avion en première classe, des Gucci et des Prada, des Rolex, des costumes Dormeuil Platinum, des investissements immobiliers à Dubaï, des affiliations au club de golf, et surtout, taxation à un niveau confiscatoire de la cupidité et de l’avarice. Avec ça, on sera peut-être tranquilles en 2011...

Le Gavroche

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