Dimanche passé, l’Histoire française a bien failli basculer. Et pas seulement vers l’extrême droite... Si on y pense, l’égalité homme-femme a presque été atteinte. Une femme, de surcroit
une femme apparaissant comme incompétente, a frôlé l’accession à la présidence de la république. Ben oui, d’habitude, les femmes qui sont pressenties pour ces postes de pouvoir doivent exceller
bien plus que les hommes pour y arriver. Et là, on ne peut pas vraiment dire que ce fut le cas... Bon d’accord, sur le reste, cette candidate est aux antipodes d’une incarnation des idées progressistes.

Pour voir et comprendre ce qu’est une vraie société en marche vers l’égalité, c’est à un autre meeting qu’il fallait assister la semaine dernière. Mais non, pas chez Macron non
plus... Il fallait aller au Cirque royal de Bruxelles. Ah ! Quel bonheur d’écouter Angela Davis, cette icône féministe américaine noire ! C’est un futur radicalement différent de celui de Le Pen qu’elle propose : un monde sans ségrégation, sans prison, sans police. On s’y sent nettement mieux, là... 

Et elle nous dit que c’est du côté des luttes des personnes sans papiers qu’il faut regarder pour y arriver : « ces luttes sont parmi les plus importantes au monde parce qu’elles challengent le concept d’Étatnation et prouvent que nous nous situons dans l’après-vie du colonialisme ». Et d’affirmer
aussi : les sans-papiers nous aident « à imaginer un monde qui ne serait pas défi ni par des frontières structurées par le capitalisme raciste ». C’est peut être ce qu’a voulu dire Conner Rousseau, quand il a dit qu’il ne se sentait pas en Belgique quand il traversait Molenbeek ? P’têt qu’il évoquait ce monde sans classes et sans races de la Sweet Black Angel(a)...

Enfin, on peut toujours rêver. 

Le Gavroche

Les inégalités jusqu'au bout des dents

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Mai 2019

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