Nous assistons ces dernières années à de vifs débats autour du colonialisme. Entre celles et ceux (de moins en moins nombreux·ses) qui défendent la puissance civilisatrice de la colonisation et celles et ceux qui en dénoncent les conséquences dévastatrices pour les populations africaines, la vérité des faits est parfois difficile à cerner. Que sait-on en effet de l’histoire coloniale du Congo ? L’école ne nous a pas appris grand-chose et a plutôt entretenu le mythe civilisateur de la colonisation. Un mythe aujourd’hui fendillé de toute part par les apports de plus en plus étayés de la recherche historique. Mais peut-on pour autant qualifier le massacre humain qui a été perpétré par le premier régime colonial de génocide ? Le roi Léopold II était-il un mégalomane avide de pouvoir ? À qui étaient versés les profits réalisés au Congo ? Combien de victimes l’exploitation du caoutchouc a-t-elle faites ? Dans Le Congo colonial, une histoire en questions un collectif d’une trentaine d’historien·nes font état de la recherche sur ces questions. Sans pour autant se limiter aux périodes historiques qui focalisent le plus l’attention, à savoir celle du premier régime colonial et la crise de la décolonisation. Entre les deux, d’autres questionnements sont explorés : quel rôle le Congo a-t-il joué pendant la Première et Seconde Guerre mondiale ? De quelle manière les conflits mondiaux ont-ils été déterminants dans l’histoire du Congo colonial ? Grâce à une démarche historienne qui place les événements étudiés dans leur contexte, ce livre apporte des réponses aux questions que l’on se pose et comble ainsi une bonne partie de nos lacunes sur cette partie de notre passé. Il permet donc d’avoir les éléments pour une prise de parole éclairée et argumentée dans les débats passionnés au sujet de la colonisation. #

I. GOODEERIS, A. LAURO, G. VANTHEMSCHE , Le Congo colonial, une histoire en questions, Renaissance du Livre, Waterloo, 2020.

image recensionRecenser un livre qui a plus de 100 ans, pour comprendre le présent... pourquoi pas ? Bien qu’écrits en 1919, les deux textes de Max Weber publiés dans Le savant et le politique donnent en effet un éclairage particulier sur l’actualité.Dans le premier texte, « Le métier et la vocation de savant », Weber questionne la formation des scientifiques, mais surtout montre que la science ne peut répondre à la question fondamentale du « Que devons-nous faire ? Comment devons-nous vivre ? » Il considère que dans les sciences « non seulement notre destin, mais encore notre but à tous est de nous voir un jour dépassés. Nous ne pouvons accomplir notre travail sans espérer en même temps que d’autres iront plus loin que nous. En principe, le progrès se prolonge à l’infini ». La critique de celles·ceux qui se présentent en sauveur·ses ou en prophètes peut donner à réfléchir et à appréhender différemment les débats et désaccords s’exprimant dans le monde scientifique.
Le second texte « Le métier et la vocation d’homme politique » donne un éclairage encore très actuel sur notre démocratie et sur la façon de faire de la politique. Pour lui, « tout homme qui fait de la politique aspire au pouvoir, soit parce qu’il le considère comme un moyen de servir d’autres fins, idéales ou égoïstes, soit qu’il le désire pour lui-même, en vue de jouir du sentiment de prestige qu’il éprouve ». On peut vivre pour la politique ou en vivre, les deux pouvant se conjuguer. Sa critique du rôle des chefs de parti est acerbe : « les parlementaires anglais [...] sont généralement réduits à la condition de bêtes à voter, parfaitement disciplinés ». Il poursuit en affirmant que « le parlementaire n’a rien d’autre à faire que de voter et ne pas trahir son parti, il doit faire acte de présence lorsque que le whip (le fouet) l’appelle et exécuter... »

Son analyse porte sur une autre époque, aujourd’hui encore, au Parlement européen, les groupes politiques, distribuent aux député·es avant les votes ce que l’on appelle une « whip list » leur indiquant comment il·elles doivent voter. Tou·tes sont loin de s’exécuter, car le Parlement européen est certainement un lieu où les parlementaires peuvent, à condition d’avoir un minimum de courage, s’offrir la liberté de voter en conscience. Cette pratique démontre néanmoins une certaine conception du parlementarisme encore présente dans nos parlements nationaux ou régionaux où celle ou celui qui ne respecte pas les consignes du parti peut voir son avenir politique compromis.
Dans ce texte, Weber aborde également les concepts d’éthique de conviction et d’éthique de responsabilité. Une question centrale pour comprendre les tensions qui sont inhérentes à l’action politique. Isoler l’une de l’autre conduit soit à vider de son sens l’engagement politique, soit à se réfugier dans un verbe aussi généreux qu’inutile.
Le savant et le politique, un livre qui mérite donc d’être lu ou relu. 

Claude ROLIN

Max Weber, Le savant et le politique, La Découverte, Paris, 2003.

Livre Histoire du sucre histoire du mondeEn retraçant l’histoire du sucre, c’est bien l’histoire du monde que nous raconte James Walvin. L’histoire du monde, mais également celle de l’esclavage et du colonialisme, du productivisme et du capitalisme. Dans cet ouvrage passionnant, Walvin retrace l’histoire d’une addiction mondiale, depuis les premières cultures de canne à sucre en Afrique du Nord et dans le pourtour méditerranéen à la colonisation qui a généralisé le modèle des plantations et a diffusé la culture de canne dans toutes les régions dominées par les Occidentaux. Voyage dans le temps comme dans l’espace, nous comprenons au travers de ces pages comment le sucre est passé d’un produit de luxe rare à un produit de grande consommation, et comment sa culture (qu’elle soit par la canne ou la betterave) a transformé paysages, relations commerciales, mode de culture et régimes alimentaires. Walvin montre comme nous sommes passés d’une alimentation où seul le miel (ou presque) adoucissait mets et plats à une alimentation hyper sucrée, que ce soit dans les sodas ou dans les plats préparés et où, dans certains pays, la consommation de sucre par habitant dépasse les 35 kilos par an. À la lecture de cet ouvrage nous comprenons mieux comment, alors que cette consommation est (largement) responsable de l’obésité, des caries et de nombreuses autres maladies contemporaines, la folle course en avant des industriels du sucre a pu se poursuivre, grâce à des alliances judicieuses, un lobby efficace auprès gouvernements, étatsuniens comme européens et une publicité sans faille.

 

James WALVIN, Histoire du sucre, histoire du monde, La Découverte, Paris, 2020 (traduction Philippe Pignarre)

Photo Livre RecensionLes mouvements écologiques sont-ils l’apanage des Blancs ? Combien de penseurs noirs s’illustrent aujourd’hui sur la scène de la production des discours environnementaux ? La réponse à la deuxième interrogation répond à la première... C’est sur un tel constat que s’ouvre le propos de Penser l’écologie décoloniale du philosophe Malcom Ferdinand : l’histoire coloniale et l’histoire environnementale du monde sont séparées. La critique de la modernité faite au XXe siècle par les mouvements environnementaux et écologiques d’une part et les mouvements postcoloniaux et antiracistes d’autre part s’opère sans que ces courants de pensée et de militance ne se rencontrent vraiment. Ainsi, les écologistes n’intègrent pas dans leurs analyses l’histoire de la colonisation et de l’esclavage. Or, dit l’auteur, les colonisations historiques tout comme le racisme structurel, sont au centre des manières destructrices d’habiter la Terre.

Cette double fracture est explorée dans l’ouvrage à partir d’exemples concrets, de références historiques et cadres culturels. Et c’est depuis la Caraïbe que l’auteur cherche à déplacer le point de vue, à montrer l’intrication entre les violences environnementales et coloniales qui ont jalonné l’histoire et à se diriger vers un monde défait de ses esclaves, de ses violences sociales et de ses injustices politiques. Ce livre est une traversée à bord de navires, métaphore politique de la Terre et du monde : l’arche de Noé illustrant la fracture coloniale et environnementale, le navire négrier qui enferme dans ses cales les Nègres condamnés à un « hors monde », et le navire-monde de la rencontre des deux univers vers lequel le cap est mis. À lire.

Malcolm FERDINAND, Une écologie Décoloniale. Penser le monde depuis le monde caribéen, Seuil, Paris, 2019

photo livre recension p22Former des coiffeuses pour diffuser des messages de prévention au diabète et au cancer du sein, effacer des tags et contrôler des tickets de métro pour faire chuter spectaculairement la grande criminalité, créer une publicité dans un journal plus efficace qu’une grande campagne télé grâce à une petite case dorée : le livre « Le point de bascule » de Malcolm Gladwell présente certaines recettes qui ont réussi à créer une « épidémie » dans la population, que ce soit pour lui faire acheter quelque chose, adopter un comportement ou adhérer à une idée. Pour ce faire, l’auteur identifie quelques éléments clés – des personnes-ressources, le côté « adhésif » du message, le contexte – auxquels il faut prêter une attention particulière pour que quelque chose se propage. Comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage « Comment faire une grande différence avec de très petites choses », c’est à la portée de tous et toutes.


L’ouvrage ne présente rien de révolutionnaire, mais en rendant accessibles des recherches scientifiques et en présentant des exemples probants dont il décortique la mécanique, l’auteur aide à mettre le doigt sur des éléments essentiels pour qu’un message se dissémine dans une population. À l’heure où animateur·rices, permanent·es, militant·es regrettent souvent de ne toucher que les convaincu·es de la première heure, alors qu’à côté de cela des mouvements d’ampleur comme la Transition, les Gilets jaunes ou encore MeToo se créent spontanément, ce livre pourrait permettre de réinventer nos pratiques pour que nos mouvements « traditionnels » redeviennent des agents efficaces de mobilisation et de transformation sociétales. Par Jean-François Rasschaert. 

 

Malcolm Gladwell, Le point de bascule : Comment faire une grande différence avec de très petites choses,

Paris, Éditions Flammarion, 2016, 270 pages

cover livreLe Triomphe de l’injustice. Le moins que l’on puisse dire est que cet ouvrage porte bien son nom. Plusieurs données chiffrées et graphiques sur l’état des inégalités aux États-Unis égrainés au fil du développement donnent le tournis. Citons un chiffre emblématique : en 2019, les 1% les plus riches gagnent 1,5 million de dollars par an en moyenne quand le revenu moyen de la classe populaire (la moitié de la population !) s’élève à 18.500 dollars. Depuis les années 80, le fossé n’a cessé de se creuser entre le niveau de vie des plus riches et celui du reste de la société faisant des États-Unis le pays où les inégalités ont le plus augmenté. Les revenus des premiers se sont envolés quand ceux des autres ont stagné. Mais ce n’est pas tout, la part d’impôts payée par les ultra-riches est moindre également que celle des autres groupes sociaux qui ont un taux d’imposition assez semblable. De quoi conclure qu’au-delà de sa réputation, l’impôt américain n’est pas/plus progressif.

Comment en est-on arrivé là ? Comment est-on arrivé à un tel démantèlement de l’impôt progressif qui permet à un candidat à la présidence américaine (pas difficile de deviner lequel !) de faire du contournement des impôts sa fierté ? Est-ce le résultat de l’esprit anti-impôt américain ? Pas sûr... Dans un récit historique et analytique l’ouvrage en montre les rouages. Et les leçons que les auteurs tirent devraient nous intéresser si nous ne voulons pas reproduire les erreurs d’outre-Atlantique. L’intérêt du livre réside aussi dans les pistes qu’il propose. Car, au-delà des discours défaitistes, une autre voie est possible pour en finir avec l’engrenage du moins-disant fiscal. Pour cela, il faut (ré)inventer la démocratie fiscale... 

 

E. SAEZ et G. ZUCMAN, Le triomphe de l’injustice - Richesse, évasion fiscale et démocratie, Seuil, Paris, 2020

5a393ce072eb4ba6ab7f2fa6613852d3410bcb91Après les Dis c’est quoi le populisme, le féminisme, les droits des enfants, la citoyenneté (...), voici venu le tour de la Démocratie. Et c’est sous l’œil expert de Vincent de Coorebyter, philosophe et politologue, que ce concept sera analysé et éclairé. À l’heure où la Démocratie traverse une crise profonde, contestée de toute part par un nombre grandissant de personnes, cette brève mise à plat à la fois claire, pédagogique et éclairante est franchement la bienvenue. L’approche textuelle est simple : le lecteur suit l’échange entre l’auteur et son alter ego juvénile qui se pose des questions sur le « pays de la Démocratie » qu’il découvre avec les yeux d’un adolescent qui ne veut laisser passer aucune imprécision, aucun doute, et ne laisser incompris aucun paradoxe. Et l’interlocuteur lui répond sans céder aux évidences et surtout sans occulter les limites et frustrations que notre système démocratique contient.

Le format est court (96 pages) mais il aborde au fur et à mesure du cheminement discursif, nombre de questions essentielles qui alimentent aujourd’hui les débats sur la démocratie. Ensemble, ils placent les jalons indispensables pour défendre nos projets futurs de société démocratique en comprenant les enjeux et défis sous-jacents. Le point de vue développé est celui d’un homme qui tient au système de démocratie représentative qui s’est élaboré et amélioré au cours de l’histoire ; un homme qui s’attache à le défendre sans en nier les limites et les difficultés de mise en œuvre et sans oublier non plus d’examiner les nouvelles formes de démocratie proposées pour répondre aux faiblesses du système actuel (démocratie directe, participative). Reste à imaginer la suite pour inventer un futur qui est à même de répondre aux attentes et besoins de toutes et tous. 

 

Vincent de Coorebyter, Dis, c’est quoi la démocratie, Édition Renaissance du Livre, 2020

9782359251685Alors qu’une grande partie de l’humanité se trouve confinée pour une durée indéterminée, la réflexion d’Isabelle Stengers tombe à point nommé pour penser cette débâcle dans laquelle nous nous trouvons. Relisant le philosophe et mathématicien Whitehead à la lueur de notre contexte actuel, Isabelle Stengers nous invite à réfléchir à notre rapport au savoir et au discours scientifique pour arriver à penser ensemble malgré l’isolement, malgré les flux d’informations qui nous parviennent de toutes parts. Selon elle, il importe de ne pas opposer un monde scientifique à un « public prêt à croire n’importe quoi » mais bien de faire « sens en commun ».

En effet, pour Résister au désastre (ouvrage chez Wildpocket, 2019), il faut, à l’image des activistes (notamment écologistes et anti-OGM) qui, pour ne pas oublier ce qui arrive, se donnent les moyens collectifs et sociaux pour penser hors des ornières, se remettre à « ruminer », à objecter et à résister à une pensée scientifique qui serait construite « hors sol », monopolisée par des « spécialistes » devenu·es professionnel·les, sourd·es aux inquiétudes et aux questionnements des populations. Faire sens en commun et problématiser ensemble ce qui nous arrive, et en particulier penser à comment refonder un monde en prenant des bifurcations, des chemins nouveaux, soudant l’imagination et le sens commun, voilà la proposition de Stengers. 

 

Isabelle Stengers, Réactiver le sens commun. Lecture de Whitehead en temps de débâcle, Les Empêcheurs de penser en rond, 2020

Isabelle Stengers, Résister au désastre, WildPocket, 2019 

Lecture en ligne : https://tinyurl.com/wg8m3cy 

DEMO03 AuFilDesPages LesCouillesSurLaTable Image p 16Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un livre que nous vous présentons ce mois-ci mais un podcast. Intitulé Les couilles sur la table, ce podcast au titre percutant a été lancé sur Binge Audio au mois de septembre 2018. Au micro, on retrouve la journaliste française Victoire Tuaillon qui déconstruit et interroge les mythes autour de la masculinité. Qu’est-ce que la virilité ? Qu’est-ce que ça implique d’être un homme ? Comment fabrique-t-on les petits garçons ? Pourquoi parle-t-on de patriarcat ? Au fil des épisodes, Victoire Tuaillon accueille des femmes et des hommes pour analyser toutes ces constructions liées au fait d’être un homme. On y parle d’ailleurs de tous les hommes : les petits garçons, les pères, les frères, les amis, les cousins, les collègues, les voisins... Ainsi que d’une multitude de sujets : les tâches ménagères, le harcèlement au travail, la sexualité, les injonctions sociales ou encore l’éducation. Le tout avec un seul objectif : parler des hommes d’un point de vue féministe pour imaginer une société plus égalitaire mais également pour aider à comprendre le monde dans lequel on vit. Avec ses 500.000 écoutes par mois, Les couilles sur la table est un véritable succès audio et se classe aisément parmi les podcasts francophones les plus écoutés aujourd’hui. Fort de cette audience, le podcast a même été adapté au format papier grâce à une campagne de financement participatif. Publié en octobre dernier chez Binge Audio Éditions, l’ouvrage (du même nom que le podcast) résume et complète la cinquantaine d’épisodes disponibles en ligne à ce jour. #

Victoire Tuaillon, Les couilles sur la table, Bindge Audio Éditions, 2019.

Lien vers le podcast : https://www.binge.audio/category/les-couilles-sur-la-table/

cahier26 25122019Grève ouvrière, grève politique, grève des femmes... Grèves passées et avenir de la grève... Entre remise en cause et rétablissement de légitimité, déclin et renaissance, constance et réalité protéiforme, renforcement des solidarités d’une part et rejet de l’autre, les grèves interrogent le monde autant qu’elles racontent l’histoire. En consacrant son dernier numéro aux Grèves et luttes sociales : enjeux et actualités ici et ailleurs, les Cahiers du CIEP défrichent un vaste champ dont les origines remontent à des temps très anciens en nous donnant des clefs de compréhension sur ce que sont les grèves, leur sens et utilité dans un monde qui cherche constamment ses équilibres de classes, de races, de genre...

Face à une actualité sociale et politique qui laisse entrevoir les signes d’un essoufflement de la conflictualité sociale et de son efficacité, on saisit toute la pertinence d’ouvrir la réflexion sur ce sujet aux contours a priori insaisissables. Et au-delà de nos premières considérations qui pourraient nous laisser penser à une mort annoncée de cet outil de l’action collective, nous (ré)apprenons ses potentialités passées et présentes pour rétablir des situations jugées injustes et insatisfaisantes, nous y explorons la force des mobilisations et de la solidarité qui anime des groupes humains pour la défense de leurs droits, de leurs intérêts ou de leurs convictions, nous y découvrons comment les acteur·rice·s sociaux·ales d’aujourd’hui se réinventent et réinventent l’action pour construire de nouvelles visions du monde, du travail et des rapports humains qui améliorent leurs conditions de vie et leur cadre environnemental, social et professionnel. Car tant que le monde sera construit sur des rapports humains inégaux, la grève aura sa raison d’être. #

 

« Grèves et luttes sociales : enjeux et actualités ici et ailleurs », Les Cahiers du CIEP, sous la dir. F. HUART, décembre 2019

Le Gavroche

Les inégalités jusqu'au bout des dents

Franck Vandenbroucke veut interdire aux dentistes de facturer «des honoraires supérieurs… Lire la suite
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