Mais quelle mouche les a piqués ? De quel droit de simples figurants sur la scène politique prétendent-ils remanier le scénario écrit par les grands de ce monde ? Quelle est donc cette "société civile" qui monopolise les débats politiques ? À peine perceptible il y a une quinzaine d’années, elle s’affirme aujourd’hui de manière plus franche. Certains parlent de "nouvel acteur social", d’autres de "renouveau démocratique", ou encore de "révolution douce". Le professeur Jacques Delcourt (UCL) tente de définir ci-dessous les raisons de l’émergence de cette société civile européenne avant de s’attaquer, dans une seconde partie qui sera publiée dans le prochain numéro de Démocratie, au rôle qu’elle joue de plus en plus dans l’essor d’une société civile mondiale.
Pendant deux ans, des universitaires et des militants d’Atd Quart-Monde ont travaillé à “croiser leurs savoirs”. Une expérience collective unique et surtout une expérience d’éducation permanente sans précédent.
L'éducation permanente est le fruit d'une longue maturation qui plonge ses racines dans le XIXe siècle. C’est donc d’une grande conquête qu’il s’agit. Mais une conquête fragilisée… en péril. La crise des valeurs sur lesquelles l'éducation permanente s'est fondée, articulée aux incertitudes qui pèsent sur son financement, suscitent de nombreuses interrogations quant à son avenir. Démocratie, dans le prolongement de la marche blanche et du “réveil citoyen” qu’elle devait initier, a décidé de se pencher sur son histoire et son évolution.
Alors que de nombreux dispositifs ont été mis en place ces dernières années pour favoriser le travail social (Été-Jeunes, contrats de société...), un malaise grandissant s’exprime non seulement du côté de ceux qui sont considérés comme les “receveurs de l’aide” mais aussi de ceux qui sont chargés de la mise en œuvre de ces dispositifs. Le texte que nous publions ci-dessous est un document de réflexion de la Fédération des centres de jeunes en milieu populaire. Il s’agit d’une organisation de jeunesse pluraliste rassemblant principalement des centres de jeunes reconnus qui développent un travail d’animation socioculturel spécifique auprès de jeunes dont les conditions économiques, sociales et culturelles sont les moins favorisées. Un document sans complaisance, reflet d’un certain malaise social, qui doit nous aider à pousser la réflexion et le débat.
Il paraît que l’économie belge se porte mieux. C’est possible. Il paraît que le chômage est en légère baisse. Les statistiques l’indiquent en effet. Par contre, ce qu’elles n’indiquent pas, c’est la profondeur de la déchirure sociale provoquée par des années de crise économique et de crise de l’emploi. Ce que disent, souvent discrètement, ceux qui se trouvent en première ligne face à l’exclusion sociale et la pauvreté est effrayant. Même si le taux de croissance du produit intérieur brut devait demain s’envoler, les dégâts sociaux qui demeurent au passif de la crise sont considérables. Du pain sur la planche pour la prochaine législature...
La réforme de la loi de 1921 relative aux asbl aura fait couler beaucoup d’encre et s’agiter encore plus de monde. Plus de 110.000 associations sont potentiellement concernées. Principal enjeu: l’avenir de la vie associative, rien que ça! État des lieux et points de vue du secteur.
En tant que féministes, il nous faut donner à voir ce qui se fond de plus en plus dans le décor, être attentives et vigilantes à la régression comme peut l’être l’acceptation de la galanterie. Sous des dehors inoffensifs, elle entrave la lutte contre le système patriarcal.
Dans son nouveau livre Les grandes Oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes, la journaliste et essayiste française Titiou Lecoq a décidé de mettre en avant les femmes qui sont tombées dans les oubliettes de l’Histoire. La cause ? Différents mécanismes d’effacement qu’elle identifie et exemplifie tout au long de son ouvrage et dont elle est venue présenter les conclusions lors d’une conférence à l’UCL le 7 mars dernier. Éclairage.