Dans cette période où le meurtre de George Floyd ravive les questionnements liés au racisme, nous avons interrogé Nadia Nsayi sur la nécessité de mener le processus de décolonisation jusqu’à son terme pour que nous puissions, tant en Belgique qu’au Congo, regarder l’histoire de la colonisation sans fard. Et pour que nous puissions envisager la construction d’un futur commun plus juste pour toutes et tous.
Gratuité de l’eau, des transports publics, des cantines scolaires, des bibliothèques... La gratuité est de plus en plus invoquée comme solution pour corriger les inégalités sociales et les difficultés d’accès à certains biens et services . On voit d’ailleurs des initiatives et des expérimentations de gratuité se développer un peu partout en ce sens. Mise au service d’un projet de civilisation, la gratuité donne à repenser notre modèle de société pour qu’il soit plus juste, démocratique et écoresponsable.
En Belgique comme un peu partout en Europe, la défiance à l’égard du monde politique atteint un niveau inquiétant. Un sentiment de dépossession envahit la population dans son rapport à la démocratie. D’où la nécessité de redistribuer les responsabilités politiques vers l’ensemble des citoyens. Introduire plus de démocratie directe s’impose, notamment pour les questions d’ordre budgétaire. Audits citoyens, budgets participatifs et référendums financiers sont autant de voies complémentaires qui, prises ensemble, peuvent permettre de se réapproprier la chose publique. Et endiguer la crise démocratique en cours. Analyse.
Qui finance la rénovation d’une église ? Comment est rémunéré un imam ? Quels sont les moyens dont dispose le culte israélite en Belgique ? Et quid des revenus de la laïcité organisée ? Chez nous, contrairement à d’autres pays comme la France, les cultes reconnus et le mouvement laïque organisé bénéficient du soutien financier des pouvoirs publics. État des lieux.
Si les théories du complot existent depuis plusieurs siècles, elles se sont démultipliées avec Internet et les réseaux sociaux. Considérées par beaucoup comme farfelues, elles ne sont toutefois pas sans danger. Surtout, elles sont le symbole d’une profonde défiance à l’égard de nos institutions démocratiques et médiatiques. État des lieux d’un phénomène qui séduit de nombreux jeunes.
Quels enseignements peut-on tirer des dernières élections européennes pour notre Démocratie ? Derrière l’abstention et la montée de l’euroscepticisme se cache un malaise dont les causes ne proviennent pas nécessairement de la crise économique, nous explique Vincent de Coorebyter. Selon lui, la crise est plus profonde et serait liée au déséquilibre structurel dans lequel est plongée notre société. Entretien.
Des discours se juxtaposent en se contredisant. « La religion, c’est du passé ». Les exemples ne manquent pas pour illustrer l’affirmation : chute des pratiques religieuses, recul de l’impact des prises de position des autorités d’Église, condescendance à l’égard d’une référence religieuse : « Ah, tu en es encore là ! » En face, le discours inverse se tient aussi : « Le religieux revient ! » Oui, les grands rassemblements religieux font le plein de participants et d’audimat. Les grands pèlerinages, à Compostelle ou ailleurs, motivent jeunes et moins jeunes. L’islam s’est imposé dans les débats chez nous, notamment à partir de la question du voile, mais aussi dans d’autres domaines : quel droit reconnaître à des travailleuses qui prétendent garder le voile au guichet ? Quelles exigences sont incontournables dans le cadre scolaire ? Les questions sont présentes, les réponses se cherchent.