Jacques Huynen, orientaliste et traducteur, a vécu durant sept ans à Hanoï ; il y a enseigné le français à l’université. Il a tenu un « journal de séjour » dans lequel il relate de manière savoureuse et intelligente l’ambivalence de ses sentiments par rapport aux peuples du Sud Est asiatique et des Vietnamiens en particulier. Ce texte présente quelques-unes de ses réflexions de terrain : nous avons choisi celles qui nous paraissaient offrir quelques clefs d’accès à la compréhension de cette partie du monde.


Comme des touches de peinture que l’on applique graduellement et dont on ne découvre l’effet qu’une fois l’ouvrage terminé, c’est à la manière des impressionnistes que nous effleurerons quelques-unes de ses idées : il ne s’agira pas de démontrer mais de se laisser entraîner sans objectif. Espérons que ces quelques lignes puissent éveiller cet intérêt qu’éprouvent certains pour le mystère de l’Asie !

En transit à Bangkok
16h40, heure locale, 10h40 en Belgique. J’ai l’impression que le voyage a duré quelques secondes, qu’en un coup de baguette magique, je me retrouve de l’autre côté de l’Eurasie, que le monde se rétrécit en même temps que s’est accéléré le rythme de mes déplacements sur sa surface ces dernières années, que la manière dont je le perçois, le regard que je porte sur lui, s’élargissent. Hier matin avant mon départ j’étais assis à Liège, place de la Cathédrale à la terrasse du Cecil à boire un café et cet après-midi je vois passer, sans choc, surprise ou étonnement sensible, les moines du Wat Chana Sakra enveloppés de leur toge safran, j’entends le cri devenu familier, d’un oiseau des tropiques… ou quelque autre cacatoès, comme si j’avais simplement changé de quartier dans une même ville. L’endroit me paraît encore plus calme que d’habitude comparé au vacarme des autres quartiers de Bangkok. Dans ce guesthouse à prix moyen, les chambres sont toutes identiques, certaines sont sans doute plus grandes, mais elles sont toutes garnies du même mobilier, des mêmes draps de lit à motifs représentant une carte de l’Asie, ce qui renforce encore le sentiment de me retrouver « chez moi ». Par la fenêtre, les jardins du Wat et au delà la ville sous un ciel de traîne, dans ce qui me semble être un grand silence ouaté – sans doute mes oreilles ne sont-elles pas encore complètement débouchées après 13 heures de vol – silence ponctué d’aboiements de chiens et de sonnettes de tuk tuk. Le regard que l’individu porte sur une autre culture et ses représentants est comme un regard qu’il porterait sur une autre réalisation de lui-même, sur une de ses potentialités qu’il n’a pu réaliser parce qu’il ne peut suivre qu’un chemin à la fois.

Et l’individu s’interroge…
Comment comprendre les différents niveaux de développement existants entre l’Orient et l’Occident ? Quel type d’influence ont-ils exercé et continueront-ils d’exercer l’un sur l’autre ? Quelles sont les raisons de l’« avancée » économique prise par l’Occident – et le Japon – depuis 500 ans alors qu’à la fin du Moyen Âge, le Moyen-Orient et la Chine étaient « plus » développés que l’Europe ?
Il ne suffit pas d’évoquer les concepts de colonialisme et d’impérialisme pour répondre à ces questions et épuiser le sujet des rencontres (et des chocs) de civilisations. Car les pays les plus développés d’Europe, la Norvège, la Suède, le Danemark, l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, n’ont jamais colonisé. Et les plus anciens pays colonisateurs, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, sans parler de la Russie, n’avaient pas dépassé, il y a à peine 30 ans, le niveau de développement actuel du Vietnam. Le développement politique et économique d’un pays est notamment le résultat de sa situation dans un environnement physique. Mais où et comment se situe le Vietnam ? Remontons un peu le temps et parcourons le monde.
L’Europe, péninsule extrême-occidentale de l’Eurasie se caractérise par un territoire extrêmement découpé et accidenté ; il est partout entouré de mers et de golfes comprenant de multiples îles et de presqu’îles : la Grande Bretagne, le Danemark, la Scandinavie, les péninsules ibérique, italique et balkanique ; et au Sud surtout, son territoire est segmenté par de nombreuses chaînes et massifs de montagnes. Ce genre de configuration géographique rend difficile la constitution de grands empires territoriaux, comme la Chine, sauf à l’Est où la Russie représente le seul empire mais dont le territoire continental n’a malheureusement aucun accès, si ce n’est la Mer Noire, aux mers tièdes navigables, ces voies que les courants civilisateurs empruntaient. Par contre, ce genre de configuration géographique est favorable à la constitution de micro-nations et de villes États, d’États marchands, petits et moyens pour lesquels le pouvoir se mesure en capacité de contrôle non pas tant d’espaces territoriaux que de routes, maritimes, fluviales et terrestres. Le premier grand État occidental, Rome, fut avant tout un empire maritime et son centre stratégique, une mer – nous dirons même une route – la Méditerranée. Il en fut de même plus tard pour l’empire britannique, dont la base territoriale était tout aussi minuscule. Ce genre de configuration a poussé les Européens à voyager. Et pour preuve, l’un des textes mythiques fondateurs de l’identité européenne, l’Odyssée, est un récit de voyage.
En Chine par contre, comme en Russie, l’importance de la masse continentale et du territoire utile a poussé les élites à exploiter d’abord les premières ressources les plus directement disponibles par le contrôle des terres et des populations. Mais pourquoi donc le commerce maritime ne s’y est-il pas développé autant qu’en Méditerranée, alors que les mers chaudes et les océans ne manquaient pas à proximité ? La Chine s’en est tout simplement désintéressée tout au long de son histoire, et ce jusqu’au XIXe siècle. Elle y a laissé le champ libre à ses pirates qui constituaient ainsi une première ligne de défense de son territoire. La crainte que ces pirates inspiraient empêchera aussi le développement du commerce maritime chez ses voisins les plus proches d’Asie de l’Est et du Sud-Est à savoir le Japon, la Corée et le Vietnam. Les plus grands ports chinois, Hong Kong et Shanghaï, ont été fondés à la fin du XIXe siècle par des étrangers, parmi lesquels les Britanniques et les Français. Ce n’est seulement qu’à partir de ce moment que, rassurés par l’intense trafic maritime des navires occidentaux, le Japon et la Corée osèrent s’aventurer sur les mers. Le Vietnam, par contre, était à ce moment occupé par un conflit intérieur entre les seigneurs de la guerre au Nord et la dynastie Nguyen au Sud, lesquels ne se sont donc pas préoccupés de développer leur commerce maritime. C’est d’ailleurs à l’occasion de ce conflit que la dynastie Nguyen a fait appel aux Français, leur donnant ainsi une première occasion d’intervenir au Vietnam.
Dans le Sud de l’Asie, par contre, la Malaisie et Singapour, le relatif éloignement de la Chine et de ses pirates a permis au commerce maritime de se développer beaucoup plus tôt, et à un rythme plus rapide à partir des XVe et XVIe siècles. Dans cette région, comme en Europe, de dynamiques petits États marchands, ainsi que des « cultures » marchandes sont nés. L’influence de la Chine sur le développement du Vietnam a toujours été déterminante. Celle-ci non seulement a dominé les Vietnamiens pendant tout le premier millénaire de notre ère mais elle les a littéralement formés. C’est au IIe siècle avant J.-C. que les Chinois ont conquis le delta du fleuve Rouge (au Nord) et s’y sont installés. Tout au long des siècles suivants, des colons et des lettrés chinois essaieront d’imposer aux Vietnamiens un État centralisé et de les siniser de force. Et les seigneurs locaux tenteront en vain de s’y opposer. C’est de Chine que les Vietnamiens ont reçu l’écriture et le confucianisme, encore maintenant partie intégrante de leur culture, plus déterminante peut-être même que le bouddhisme. Ils lui ont aussi emprunté des techniques inconnues d’eux jusqu’alors (les digues et les systèmes d’irrigation, par exemple). C’est en 938 que les Vietnamiens parviennent à vaincre les armées chinoises mettant ainsi un terme à une occupation de plus de 1000 ans. Bien que le peuple vietnamien ait repoussé à plusieurs reprises les tentatives d’invasion de la Chine, il reste intimidé par la taille et le prestige de sa grande voisine.
Encore maintenant, depuis que l’URSS s’est effondrée, la Chine reste en politique leur référence théorique principale bien qu’elle les ait attaqués en 1979 et qu’elle ait dans les années 80 financé les Khmers rouges (un milliard de dollars) de concert avec les États-Unis (150 milliards de dollars), la Thaïlande, la Malaisie et Singapour (1) afin d’éviter que le Kampuchea ne reste un État satellite du Vietnam, et qu’elle continue à leur disputer et à occuper illégalement certaines îles de leurs eaux territoriales riches en gisements pétroliers. C’est, entre autres, à ce contact intime et conflictuel avec la Chine que s’est formée l’identité vietnamienne : une identité de résistance. Dans un contexte d’isolement assez grand sur l’étroite bande de terre qu’il occupe (2) entre les montagnes à l’Ouest (le Laos et le Cambodge) et la mer de Chine Méridionale à l’Est (contrôlée par la Chine et ses pirates), le Vietnam, peuple de paysans, à la structure clanique encore très solide a, pendant des siècles, victorieusement résisté aux tentatives de domination de la Chine, mais aussi des Mongols, des Français, des Japonais et des Américains.

Étranger = guerre
Pour les Vietnamiens en général, de l’étranger n’est jamais venu que la guerre. Marqué par ce passé, le Vietnamien, surtout du Nord plus isolé que le Sud, a gardé une mentalité de paysan féodal pour qui l’étranger, lorsqu’on ne peut éviter son contact, est toujours un ennemi potentiel qu’il faut contrôler et à qui il faut essayer de faire payer tribut. Le Sud, par contre, a été Champa (royaume hindou) et Khmer avant d’être vietnamisé depuis relativement peu de temps (300 ans), il a ainsi pu bénéficier d’un cosmopolitisme embryonnaire à la « vietnamité » qui s’est en quelque sorte « dénaturée » (3). Aujourd’hui, malgré l’échange des visites des premiers ministres vietnamiens (en 1991) et chinois (en 1992) dans les capitales respectives des deux pays, les relations sino-vietnamiennes sont très tendues. Il n’en demeure pas moins que la Chine reste la référence principale du Vietnam, son modèle et son ennemi préféré, l’aune à laquelle il se mesure.
Des T-shirts de propagande vietnamienne évoqueront allègrement et ironiquement des dates symboliques de victoire du Vietnam du Nord contre les Américains, mais jamais une allusion ne serait faite sur ce même mode pour évoquer la résistance multiséculaire des Vietnamiens à l’impérialisme chinois. Crainte, paraît-il, de susciter la colère de son grand voisin.
Le Vietnam est une société agricole égalitaire. C’est avec une technologie encore néolithique (houe, sarclette, araire de bois etc.) que ce pays a atteint le premier rang des producteurs mondiaux de riz. Sa religiosité comporte une importante composante animiste. Et une des caractéristiques des sociétés « néolithiques » à fond animiste est leur égalitarisme et leur solidarisme. Par « solidarisme », il faut entendre cette disposition par laquelle les membres de la famille, les amis nantis trouvent naturel de contribuer à l’entretien de ceux qui le sont moins, aboutissant à une solidarité très différente de celle « humaniste » dont se réclament les régimes sociaux-démocrates d’Europe occidentale où la solidarité s’exerce (ou ne s’exerce pas) de chacun vers chacun sur la base de son appartenance à l’espèce humaine et de sa contribution à la caisse de sécurité sociale. Il y a 20 ans un haut fonctionnaire taïwanais disait : « Notre sécurité sociale, c’est la famille ». Cela est encore vrai au Vietnam. Si la théorie d’Emmanuel Todd (4) est exacte, le communisme n’aurait réussi que dans des sociétés agricoles (l’industrialisation en Russie n’en était qu’à ses débuts en 1918) à structure familiale « communautaire exogame » et « autoritaire » où tous les frères, héritant d’une part égale, sont égaux, réalisant ainsi le modèle d’une symbiose de la phratrie où les frères n’étant pas en concurrence, n’ont pas de secret les uns pour les autres et vivent en connivence dans la vénération des ancêtres et de la génération précédente. Ce type de structure de société et de système d’héritage pourrait être une des causes explicatives d’un certain immobilisme technologique et politique. En Europe, par contre, les cadets et benjamins, « exclus » du rameau principal du lignage et du partage des terres, ainsi que du capital foncier, commercial ou industriel, furent mis à l’écart. Rejetés dans un espace d’anomie relative, ils purent ainsi développer, surtout depuis la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, un certain non-conformisme qui fût très bénéfique aux Arts, aux Sciences, aux techniques et au développement en général. Par ailleurs, le Vietnam ainsi que la Chine font partie de ces régions qui n’ont pas connu (5) :
- la hiérarchisation trifonctionnelle des Indo-Européens, système où la société est divisée en trois groupes fonctionnels de spécialistes : les prêtres, manipulateurs du verbe, les guerriers, détenteur des armes, et les producteurs ;
- la spécialisation professionnelle, issue de la structure indo-européenne et origine de nos catégories socioprofessionnelles et classes sociales modernes ;
- le nomadisme pastoral des Sémites qui donne naissance à des sociétés plus conflictuelles parce qu’ouvertes sur d’autres civilisations.
Il en résulte que les Vietnamiens en général sont polyvalents : agriculteur, artisan, guerrier, prêtre (dans le cadre du culte des ancêtres et des génies domestiques) et poète. Cette polyvalence étant d’ailleurs le signe, le moyen et la condition de son autonomie relative et de son « égalité » par rapport à ses frères.

Tradition égalitaire
Au Vietnam comme en Chine, le communisme serait ainsi naturellement venu se greffer sur une tradition restée profondément égalitaire depuis le néolithique. Et ce type de société tolère mal les inégalités sociales ou les grands écarts de revenus. De nos jours encore les trop grandes disparités de revenus et de niveaux socio-économiques y sont ressenties comme scandaleux. Au cours de troubles récents dans certains villages du Sud mais aussi du Nord du Vietnam, des membres du parti trop rapidement et ostensiblement enrichis ont été tabassés par la population en colère. La notion d’État, encore très floue, se confond avec celle d’un « parti », projection de l’organisation villageoise. Le parti communiste, répliquant le modèle féodal ancien, est en fait contrôlé par quelques familles. Dans sa prétention à représenter l’élite prolétarienne, le parti communiste produit un discours égalitariste, consensuel, conformiste et anti-individualiste, imprégné d’un autoritarisme diffus émanant du groupe lui-même, où chacun est producteur, guerrier et prêtre à la fois, pour reprendre les catégories citées plus haut.
Aujourd’hui, le recrutement du Parti se fait de plus en plus parmi les commerçants parvenus, essayant de se positionner pour obtenir les faveurs nécessaires à l’expansion de leurs entreprises et capables de monnayer leur admission dans ce Saint des Saints de l’élite prolétarienne. Le Parti qui ne représente encore à peine que 2 % de la population se trouve ainsi noyauté par une classe moyenne montante visant l’abandon des principes de l’économie planifiée, l’adoption d’une économie de marché tout en tenant un discours égalitariste aux accents nationalistes et poujadistes et sans l’élaboration de mécanismes juridiques pour en assurer l’application « en droit ». La notion de contrat sanctionnée par la loi, par exemple, ne s’est jamais vraiment cristallisée ou n’a jamais vraiment effacé l’idée d’une transaction où le besoin de liquidité ou de tel ou tel produit, ajouté à un rapport de force physique ou de situation (pression, intimidation, culpabilité, apitoiement) peut, jusqu’au dernier moment, comme entre États, aboutir à modifier les termes de l’accord. La négociation, même après que le bien a changé de mains ou que le service a commencé d’être presté, n’est jamais close et l’accord peut toujours être remis en question.
Enfin, après dix ans de « Doi Moi » (restructuration ou réforme économique) et trois vagues successives d’investissements qui chaque fois s’affaissent de plus en plus (-76 % pour 1999), les Vietnamiens ont enfin accepté, sur l’insistance de la Banque Asiatique, de rendre public leur budget (à l’exception du budget militaire) et viennent de lancer une Bourse des valeurs. Les étrangers peuvent acheter jusqu’à 40 % des obligations d’État et 20 % des actions de chaque société nationalisée ou mixte. Ils ont fait cela sous la pression des donateurs internationaux, parmi lesquels la France occupe le premier rang, désireux de les voir prendre des mesures pour assainir la gestion du secteur public (6). L’harmonie des rapports entre « idéologie, politique et culture », par l’image qu’elle projette d’une forme parfaite et achevée, peut aboutir auprès du peuple qui est en est la cible à une sorte d’état hypnotique, certes confortable mais entraînant un manque de curiosité, une forme d’immobilisme intellectuel, politique, scientifique, technologique, une des causes possibles du « retard » de développement de cette partie du monde. Cependant l’agression occidentale, économique, militaire et culturelle, et les réponses qui y ont été apportées, inspirées par le nationalisme, le marxisme et, à présent, le libéralisme économique, ont certainement introduit dans la « Grande Synthèse » – concept confucianiste – un élément d’antithèse dont les effets devraient devenir plus visibles et se faire sentir au cours du XXIe siècle. La tendance à l’ouverture finira donc sans doute par l’emporter. La question demeure évidemment de savoir suivant quels scénarios. Si les Vietnamiens veulent échapper à l’emprise des Chinois, leur plus ancien « ennemi », sur leur économie, sachant que la Chine populaire, Taïwan et Singapour combinés sont déjà le premier investisseur étranger, ils ne peuvent que continuer à s’ouvrir à d’autres mondes et, pourquoi pas, à leurs voisins d’Asie du Sud-Est (Thaïlande) et de l’Est (Corée et Japon). À moins que le régime ne se durcisse suite à d’éventuels troubles et n’évolue vers le « modèle » nord coréen. Trois scénarios pourraient donc être envisagés :
- la colonisation économique des Chinois qui obtiendraient ainsi par l’économie ce que depuis mille ans ils n’ont jamais plus pu réaliser militairement ;
- l’évolution à la nord-coréenne ;
- la poursuite de l’alliance avec leurs partenaires de l’ASEAN et plus particulièrement la Thaïlande avec qui, à terme, ils pourraient même constituer à l’intérieur ou en dehors du cadre de l’ASEAN, le noyau dur d’un véritable marché commun indochinois, un peu comme la France et l’Allemagne en Europe.

Mise en scène :
Ghislaine Weissgerber
Fondation Travail-Université

1 In Herald Tribune 29/09/00.
2 Voir encadré page 2.
3 Il faut savoir qu’actuellement, le delta du Mékong et Saïgon sont les véritables vaches à lait du pays car ils produisent 30 à 40% du PNB alimentant ainsi le Nord et Hanoï en particulier.
4 Emmanuel Todd, La diversité du monde, Éd. du Seuil, Paris.
5 Pour plus de détails, voir l’œuvre de Dumézil.
6 In Herald Tribune, 15/06/99.