«La santé de leurs (petits-) enfants», c’est l’inquiétude majeure des membres de la Mutualité chrétienne dans une étude qui vient de paraitre sur le dérèglement climatique. «Elle est particulièrement grande chez les personnes plus vulnérables en termes de situation économique ou d’état de santé», relève aussi la MC. Car si l’anxiété relative à la crise climatique traverse, comme on nous le raconte, les âges, les classes, et les frontières, ses effets sont eux moins universels. Quartier pollué, logement mal isolé, zones inondables... Des humains sont ici et aujourd’hui plus vulnérables que d’autres à cette crise. Pire, des humains et des territoires subissent déjà–et pour certains bien avant qu’on ne commence à s’en alarmer–de plein fouet les effets de la production et de la consommation effrénées. «C’est par une solidarité des “petits” que nous pourrons construire des résistances contre le capitalisme mondial», relèvent très justement deux activistes congolais dans ce numéro. C’est aussi en écoutant et en accueillant les savoirs de «ces petits» et de ces «sans»–sans-papiers, sans-chez-soi, sans-terre, etc.–pour qui c’est déjà la fin du monde ou presque, que des réponses et des luttes collectives valables pourront être formulées.#