Tout le monde se souvient vaguement de ce qu’il faisait le 11 septembre 2001. Pour ma part, je me promenais du côté de la FNAC. Ça m’arrive quand je n’ai rien d’autre à faire. C’est donc au rayon « TV-Video-Home cinema » que j’ai vécu en direct sur une trentaine de télévisions de la plus petite à la plus grande… l’effondrement des tours jumelles du World Trade Center. Moment complètement hallucinant de fin du monde. On se demandait ce qui se passait, et surtout ce qui allait se passer. Malheureusement on a vu : Afghanistan, Irak, Patriot Act, Guantanamo… Tout ça pour vous dire que si on se souvient du 11 septembre 2001, on se souviendra aussi à coup sûr du 5 octobre 2011. Comment cette date ne vous dit rien ? Déjà plus rien, même pas un mois après ! C’était pourtant en ouverture de tous les journaux télévisés. Cinq pages spéciales dans Le Soir, dix dans La Libre. Qui dit mieux ? La blogosphère était en deuil. Un hommage unanime de quasi toutes les chancelleries du monde. Vous ne voyez toujours pas ? Visionnaire, talentueux, génial, inventif… tous les qualificatifs les plus élogieux y sont passés. Faites un effort ! Mais enfin, ce jour-là Steve Job, patron d’Apple, est décédé d’une sale maladie que l’on ne souhaite à personne. Consacré génie des nouvelles technologies et roi du marketing, il aura réussi à faire de sa mort la plus grande campagne de pub à l’échelle mondiale. Une campagne totalement gratuite. Il est vrai que Steve Jobs, icône de notre hypermodernité, représente sans doute ce que l’Amérique a de plus attractif aujourd’hui. Et pour ceux qui y croient, peut-être a-t-il rejoint tout là-haut, Troy Davis, l’autre visage de cette Amérique…

Le Gavroche

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