Bon, ce coup-ci, ‘va falloir faire preuve de beaucoup d’imagination pour régler enfin cette grande réforme de l’État qui ôte le sommeil aux politiciens flamands depuis 1963. Côté francophone, c’est apparemment le PS qui s’y colle. Souhaitons-lui bonne chance. Et donnons-lui un petit coup de pouce : afin d’obtenir un accord équilibré, il faudra sortir des sentiers battus. Voici donc quelques modestes propositions imaginatives desquelles pourrait jaillir la lumière. Primo, le PS devrait exiger qu’en échange de l’inévitable scission de BHV, les régions wallonne et bruxelloise puissent cogérer Anvers. En effet, sur le plan économique, Bruxelles, Liège et Anvers forment un paquet homogène qu’il serait totalement contreproductif de gérer séparément. Secundo, il faudrait autoriser tous les Flamands de Wallonie à voter pour des listes flamandes dans le canton de Durbuy. En échange, les habitants de la Vlaamse Kust dont les noms de villas sont francophones (« Près des flots », « Clos des Dunes », « Clair Soleil », etc.) auraient un droit d’inscription à Comines-Warneton. Tertio, le wallon serait reconnu comme deuxième langue officielle dans les communes de la périphérie bruxelloise. Les Bruxellois de ladite périphérie auraient toutefois un droit (extinctif) à une période d’adaptation. Enfin, la monarchie constitutionnelle serait remplacée par un empire républicain de type monarchique. Bart De Wever serait nommé empereur, tandis que le Roi Albert II continuerait de régner, mais uniquement dans la circonscription du Luxembourg. Et si, malgré toutes ces concessions, la Flandre choisit l’indépendance, il n’y aurait plus qu’à demander le rattachement de Bruxelles et de la Wallonie à la République démocratique du Congo.