D’accord, les Déclarations de politique ne relèvent pas de la franche rigolade.

Pourtant, à les lire, de législature à législature, on peut trouver matière à sourire, tant le genre est truffé de « marronniers », ces sujets qui reviennent à l’identique à chaque échéance. Par exemple, les cimetières à la Toussaint ; ou encore les premières neiges de l’hiver.

Des exemples dans les Déclarations de politique ?

Depuis les années 80, les gouvernants annoncent systématiquement leur intention de faire de l’alternance une « filière d’excellence ». Pourquoi faut-il encore la réaffirmer à l’identique plus de 30 ans après ? 

Ou encore : à tous les coups, la Wallonie annonce une réforme du FOREM en sorte de rendre efficace l’accompagnement des demandeurs d’emploi : l’Office doit pouvoir être en mesure de concourir au championnat mondial du service public le plus souvent réformé.

Plus cocasse. En fin de législature, le gouvernement sortant se flatte du redressement de la situation financière. Puis vient le nouveau : «  Ah mais, on découvre une situation plus compliquée qu’on croyait ! Allez, c’est dit, on s’engage à retrouver l’équilibre à l’horizon de … la dernière année de la législature ». Ainsi, le fameux équilibre est-il un graal sans cesse reporté de 5 ans en 5 ans !