Comme moi, vous avez peut-être avalé votre café de travers en apprenant que Stéphane Moreau était en train de négocier une transaction pénale avec la justice. Pour éviter un long et coûteux procès, dit-on. En plus d’être choquante, cette situation vire carrément à l’absurde. Explications : Stéphane Moreau a, euphémisme, très bien gagné sa vie grâce à sa « gestion » de Publifin. Gestion qui lui vaut aujourd’hui d’être inquiété par la justice dans le cadre de plusieurs affaires. La presse évoque conflit d’intérêt, délit d’initié, détournement de biens publics à usage privé... Rien que ça ! En cas de transaction pénale, on n’en saura rien. Mais le comble serait que l’argent ainsi gagné serve en fait... à éviter de se soumettre à la justice. Car, petit rappel évident, l’idée même de transaction pénale n’est accessible qu’aux plus fortuné·e·s d’entre nous… La boucle est bouclée : il se pourrait bien que ce soit  « notre » argent, à savoir les deniers publics que Stéphane Moreau a réussi à faire fructifier, qui va servir à ce qu’il échappe à une condamnation. À moins de voir le verre à moitié rempli : c’est ce même argent qui retournera dans les poches de l’État via la transaction pénale. Pour refinancer nos intercommunales ? Pas sûr que les justiciables et les citoyen·ne·s y trouvent leur compte ! #