Cinq années. C’est, à quelques semaines près, le temps qu’aura duré le gouvernement Michel. Cinq années, à l’échelle de l’histoire politique de notre pays, c’est court. À l’échelle de l’histoire l’Humanité, c’est très (très) court. À l’échelle de l’histoire de la Terre que l’Homme s’emploie à détruire à vitesse exponentielle, c’est infinitésimal. Mais cinq années, à l’ère du tweet, c’est une éternité. Un laps de temps largement suffisant pour faire de nombreux dégâts. Demandez aux travailleurs dont les revenus ont subi de plein fouet un saut d’index. Demandez aux futurs pensionnés qui ont vu la date de leur fin de carrière s’éloigner. Demandez aux femmes, principales victimes des mesures socio-économiques de Michel Ier. Demandez aux usagers wallons de la SNCB ce qu’ils pensent du désinvestissement dans les services publics. Demandez aux migrants, abandonnés à leur sort gare du Nord et qui ne survivent que grâce à l’aide citoyenne. Demandez aux syndicats et aux mutuelles comment la concertation sociale a été brimée. Demandez aux jeunes ce qu’ils pensent de l’inaction climatique. Demandez aux justiciables si leur rapport à la justice s’est amélioré... Cinq années. Une éternité. Ça tombe bien, un nouveau cycle commence après le 26 mai. Cinq années, c’est aussi la durée avant les prochaines élections. Le temps pour enfin donner sa chance à un véritable projet progressiste ? On peut rêver une seconde ? #