Maintenant que 1) les élections sont finies, 2) les vacances sont terminées, 3) le gouvernement fédéral est remanié et 4) les gouvernements régionaux et communautaires sont en place, on va enfin savoir à quelle sauce on va être mangés. Du sang et des larmes, c’est ce que nous annonce le nouveau ministre du Budget. En pleines vacances, il a promis l’austérité absolue pour les années à venir. Après les bouclages de budgets plus fantaisistes les uns que les autres des années Verhofstadt-Reynders, retour donc à la dure réalité. La sécu va trinquer, c’est sûr. D’après les chiffres du ministre, le déficit 2009 sera de 20 milliards d’euros, soit 6 à 7 % du produit intérieur brut. 20 milliards, vous vous rendez compte ?! Mais... attendez... cela me fait penser à quelque chose. 20 milliards... où ai-je donc bien pu lire quelque chose à ce sujet ?... Ah oui, je me rappelle ! 20 milliards, c’est l’enveloppe provisionnée en 2009 par la banque d’affaires Goldman Sachs pour payer les bonus à ses dirigeants. Vous vous rappelez : cette banque qui avait reçu dix milliards de dollars du gouvernement américain pour ne pas sombrer durant la crise. Mais... il me semble que... mais oui, je ne me trompe pas : 20 milliards, c’est aussi l’équivalent de la somme allouée par le G8 à la lutte contre la faim dans le monde ! Quelle coïncidence, vous ne trouvez pas ? En tout cas, cela montre où l’on met les priorités, n’est-ce pas. Donc moi, je vais écrire au ministre du Budget, pour lui dire : si vous avez besoin de 20 milliards, je vous prie de bien vouloir aller les chercher chez ces messieurs dames de Goldman Sachs. Après tout, c’est à cause d’eux qu’on est dans la mouise aujourd’hui, et eux, ils s’en re-mettent déjà plein les fouilles.

Le Gavroche

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