Rappelez-vous, en juin dernier, l’annonce du rachat de Lampiris par Total faisait les gros titres. Rendez-vous compte. Lampiris... Cette belle histoire de start-up devenue grande. Ce fleuron de l’énergie verte. Cette fierté nationale. Ou du moins wallonne. Ou liégeoise. Locale, quoi ! Lampiris racheté par Total. Total… Son pétrole et son gaz (de schiste), ses marées noires, ses 903 filiales internationales, son optimisation fiscale, ses copinages avec l’ex-dictature birmane. Et j’en passe. Entretemps, 5.000 clients auraient déjà changé de crémerie. De Lampiris vers d’autres cieux plus verts, plus éthiques et plus belges. D’autres clients devraient suivre après la publication, en ce mois de septembre, du très attendu classement des meilleurs fournisseurs d’énergie réalisé par Greenpeace.
Par contre, certains resteront solidaires de Lampiris, notamment pour préserver l’emploi local. Ou parce que quand Côte d’or, GB, Christiansen, l’Inno, Sarma et bien d’autres sont passés sous pavillon étranger, cela n’a pas changé les habitudes de consommation d’une majorité de Belges. Ah, la mondialisation… un phénomène bien difficile à maîtriser. Même les amateurs d’hamburgers made in Belgium perdent leur latin quand leur est annoncé le futur remplacement du Giant par le Double Whopper.
De là à mettre sur le même pied malbouffe et électricité verte, il n’y a qu’un pas. À ne pas franchir.