Sale temps pour les travailleurs. D’un côté, on leur impose une flexibilité qui rend impossible un sain équilibre entre vie familiale et professionnelle. De l’autre, on force les malades de longue durée à revenir au bureau à marche forcée. Peu importe, pour ces derniers, si leur burn-out les rend incapables de produire quoi que ce soit. Peu importe leur équilibre mental et physique. Mais réjouissons-nous : il y a toujours pire ailleurs... Oxfam l’a récemment dénoncé : les employés du secteur volailler aux États-Unis travaillent dans un tel climat de stress et de peur qu’ils n’osent pas demander de pauses pour aller aux toilettes. Au point qu’ils portent des couches au travail ! Oui, vous avez bien lu. Mais de quoi se plaignent donc nos syndicalistes ? Vous savez, ces cheminots qui pinaillent parce qu’on leur retire leurs récups’ alors qu’ils ont parfois bossé sept jours d’affilée. Quelle bande de fainéants ces conducteurs de train qui se lèvent à 1h30 du matin pour commencer leur journée. Vous savez, ces gars qui dorment sur leur lieu de travail plusieurs fois par semaine parce qu’ils commencent à 2h du matin et habitent à 100 km de leur dépôt... C’est à eux qu’on refuse de payer les heures sup’. Ce sont encore eux qui n’ont pas de pause prédéterminée quand il s’agit de manger ou d’aller aux toilettes. « On serre les fesses et on prie pour avoir un peu de temps avant le train suivant », témoignait récemment un de ces geignards. J’ai bien une idée, moi, sur la manière de résoudre la chose. Un Pampers, et on n’en parle plus !