Il y a des jours où le sentiment d’injustice prend des dimensions difficilement supportables. Un sentiment nourri par l’idée que, dans ce monde qui tourne fou, ce sont très souvent les puissants qui ont le dernier mot. Tantôt c’est le lanceur d’alerte Antoine Deltour qui se retrouve devant la justice alors que son seul tort est d’avoir partagé des infos concernant des fraudeurs impunis. Tantôt ce sont des migrants qui se noient en mer parce que les dirigeants européens sont incapables de proposer des voies sûres pour leur permettre de fuir les bombes. Tantôt c’est un gouvernement qui s’attaque encore un peu plus au bien-être des travailleurs en leur imposant une « flexibilité » incompatible avec une vie de famille équilibrée. Et puis, il y a un moment où les astres s’alignent. Comme par magie, depuis la démission de Jacqueline Galant, les choses bougent. Un comble pour l’ex-ministre de la Mobilité. En une semaine à peine, le Parlement wallon a voté son refus du CETA, cet accord commercial avec le Canada qui menace nos standards de vie. La première grève des loyers abusifs a été couronnée de succès à Bruxelles grâce à la ténacité des Équipes populaires. Le discours anti-migrants a été magnifiquement contré par la distribution du journal Le Bienvenu. Et, cerise sur le gâteau, des pilules d’iode seront distribuées gratuitement à l’ensemble de la population pour atténuer les risques en cas d’accident nucléaire ! Quand on vous disait que tout va (presque) mieux...