Je dois bien avouer que la rubrique « économie » des journaux n’est pas ma préférée. Sans la vigileance d’un de nos lecteurs, les informations publiées dans Le Soir du 30 mai dernier m’auraient donc probablement échappé. Pourtant, elles valent le détour. On y lit que la Belgique n’a qu’à bien se tenir. Eurostat a en effet décidé d’intégrer les sociétés de logements sociaux dans le calcul de la dette publique. Mais pas seulement. Les partenariats public-privé (vous savez, cette pseudo panacée face à la crise permanente des finances publiques) sont aussi visés. Et vlan, 22 milliards d’euros en plus pour la dette de notre pays et de ses contribuables. De quoi faire allégrement repasser notre taux d’endettement au-delà du seuil fatidique des 100 % du PIB. Par effet domino, de futures sanctions de l’Union européenne et de nouvelles mesures antisociales sont donc à craindre. Mais dans le même temps, ce même quotidien nous annonce que le Royaume-Uni se porte bien mieux que nous. Et pour cause : les revenus générés par le trafic de drogue et la prostitution, qui seront intégrés en septembre dans le calcul du PIB, pourraient doper celui-ci de 12,3 milliards d’euros. Eurêka ! La solution était devant nos yeux. Avis à nos futures coalitions...

Le Gavroche

Les inégalités jusqu'au bout des dents

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Mai 2019

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