Jeudi 27 mars : j’épluche la presse avec une attention décuplée. Pourtant, j’ai beau tourner (et retourner) les pages des principaux quotidiens francophones du pays et ouvrir grand mes oreilles : pas l’ombre d’un propos incendiaire ou d’un édito au vitriol sur les embarras de circulation posés par la venue de Mister Obama. Tant mieux pour le débat sur le fond et sur les enjeux actuels des relations américano-européennes, me direz-vous. Et vous aurez raison. Sauf que... quand ce sont les syndicats ou les mouvements sociaux qui sont dans la rue pour défendre notre modèle social, là, il y a une volée de bois vert. La paralysie automobile (éventuellement) occasionnée devient alors inacceptable. Et les raisons de la mobilisation sont souvent passées sous silence. Cette différence de traitement tout à fait arbitraire souligne en filigrane l’omnipotence des éditorialistes de tout crin qui font l’actualité, plus qu’ils ne l’analysent. Car, voyez-vous, il faut vendre son journal ou soigner son audimat. Ces dernières semaines, on a ainsi vu poindre des éditos vantant la nécessité de la réforme du chômage votée par le gouvernement fédéral. Réforme qui, à les lire ou à les écouter, n’aurait rien d’antisocial. Le ton politique est clairement donné. De tels « traitements » de l’ information redonneront-ils leurs lettres de noblesse au journalisme ? J’ai de sérieux doutes. #

Le Gavroche

Les inégalités jusqu'au bout des dents

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Mai 2019

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