Gareth Bale. Ce nom ne vous dit probablement rien. Et c’est tout à votre honneur. Sachez juste que ce gallois de 24 ans est en passe de devenir le joueur le plus cher de l’histoire du football. Pour 120 millions d’euros; soit près de 5 milliards de francs belges. Les chiffres donnent le tournis.

Dans le contexte d’austérité que nous connaissons, qui peut dépenser une telle somme ? Le Qatar ? Le Koweït ? Pas la peine de chercher la réponse si loin. C’est le Real Madrid qui est aux manettes. Mais si, vous savez, ce fameux club espagnol; pays où, d’ailleurs, tout va pour le mieux. Et où le modèle allemand s’exporte à merveille : le nombre d’emplois créés augmente, mais le pays n’a jamais connu autant de contrats précaires... Grandeur et décadence donc. C’est ce que doivent se dire également les Brésiliens pour qui le « ballon rond » est un demi-Dieu. Mais celui-ci tombe peu à peu de son piédestal, car les dépenses plantureuses (plus de 11 milliards d’euros !) pour la prochaine coupe du monde ne passent pas. De nombreux manifestants ont habilement profité d’une plus grande exposition médiatique pour marquer leur mécontentement et exprimer des revendications sociales légitimes. A Rome déjà, les empereurs essayaient d’endormir la plèbe avec des « jeux ». Avec un certain succès. Depuis lors, la tactique n’a pas changé. Mais les Brésiliens ont montré qu’elle s’effritait. Pourvu que ça dure...

Le Gavroche

Palestine : remettre les mots à leur place

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